« Vous avez une mutuelle ? La C2S ? Ah, alors on ne pourra pas vous prendre… » Cette réponse, Agnès Lisse-Lacroix l’a entendu en appelant des cabinets dentaires mais aussi un cardiologue à Roanne. Nadia (elle n’a pas souhaité donner son nom), en tentant de prendre rendez-vous pour une radio du pied dans une clinique lyonnaise.

Comme elles, 40 % des patients en situation précaire, bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire (C2S) ou précédemment de la Couverture maladie universelle (CMU), se sont déjà vus refuser des soins en Auvergne Rhône-Alpes (ARA). Cette pratique discriminatoire est aussi un délit au regard de la loi.

Bien supérieur aux estimations nationales

Ce chiffre de 40 % résulte d’un sondage, conduit par le groupe de travail « Expression directe des usagers en situation de précarité », piloté par la délégation ARA de France Assos Santé et financé par l’ARS (Agence régionale de santé), auquel 250 personnes ont répondu dans 10 des 12 départements de la région.

Un…