Ce vendredi, place Monsenergue à Toulon, ils étaient une cinquantaine à répondre à l’appel à manifester de la fédération varoise du Parti communiste français (PCF), devant la préfecture maritime du Var, en marge du 25e conseil des ministres franco-allemand qui s’est tenu sous la houlette d’Emmanuel Macron et du chancelier Friedrich Merz.
Un rendez-vous manqué avec les médias nationaux qui avaient finalement fait le déplacement dans la résidence du préfet maritime, au fort du Cap Brun, juste au-dessus de l’anse Méjean.
« Le sommet était initialement annoncé à la préfecture maritime, ils sont allés s’enfermer au Cap Brun, c’est un petit rassemblement mais politiquement ça reste un signe fort: toutes les forces de gauche et progressistes sont mobilisées. À Toulon, dans le Var, on ne laissera pas passer l’économie de guerre mise en place par Macron, la course au réarmement et la vassalisation de la France et de l’Europe face aux États-Unis », dénonce Alain Bolla, conseiller régional PCF.
Course au réarmement et récession
Pour les progressistes varois en présence (PCF, France Insoumise, EELV, Gauche républicaine et socialiste, Place Publique), la tenue de ce conseil des ministres commun dans le premier port militaire français et européen n’est pas un hasard, il traduit les ambitions militaires des dirigeants des deux premières économies de l’UE.
« En France, le budget de la défense a progressé de 40 milliards avec la loi de programmation militaire. Dans le même temps, le budget Bayrou impose à la population française 44,5 milliards de coupes sombres dans les dépenses publiques et sociales. La France s’enfonce chaque jour dans une crise économique, la pauvreté s’étend, le chômage augmente, de plus en plus de salariés, de retraités, de jeunes, se serrent la ceinture », insiste Alain Bolla.
Les partis de gauche plaident au contraire pour le retour à la diplomatie et l’arrêt des alliances militaires agressives. « La France et le monde n’ont pas besoin d’un gouvernement français va-t-en-guerre, il est urgent de reconnaître l’État palestinien, de cesser la livraison d’armes à Israël, nous voulons une Europe écologique, sociale, démocratique et solidaire », renchérit Stéphane Succo, de la Gauche républicaine et socialiste (GRS).
Justice sociale, transition écologique, renforcement des services publics, les syndicats manifestants appellent à un « renversement » de l’ordre politique établi.