« On disait que c’était la rue des petites culottes… c’est de moins en moins le cas. » Laetitia est vendeuse depuis sept ans chez Princesse tam tam et elle passe ses derniers instants dans la petite boutique de lingerie. Ce samedi 30 août, à 19 heures, le magasin baissera son rideau pour la dernière fois.
Une vingtaine de magasins fermés en France
La marque fait partie du groupe japonais Fast Retailing et a été placée en redressement judiciaire cet été. Une vingtaine de magasins en France vont fermer leurs portes, dont celui de Saint-Étienne.
Après plus de 25 ans au numéro 12 de la rue du Général-Foy, la page est difficile à tourner. « On faisait un peu partie des murs. C’est triste, on avait nos clientes fidèles, elles sont très déçues qu’on ferme », regrette Laetitia, en plein dans les cartons.
Ces dernières années, la commerçante a vu le flux de clients diminuer petit à petit. « Il y a les ventes sur internet qui nous font du mal, bien sûr. Et depuis les manifestations des Gilets jaunes, la clientèle péri-urbaine ne se déplace plus jusqu’en centre-ville. Beaucoup disent que le stationnement, c’est un budget. La mairie a pris des mesures, mais est-ce que ce n’était pas un peu tard ? », questionne-t-elle, évoquant la vague de fermetures de cet été.
« On paye aussi la baisse du pouvoir d’achat. Le prêt-à-porter, ce n’est plus forcément la priorité. Les gens préfèrent économiser pour partir en vacances… »
Quatre boutiques de lingerie en moins en un an
Alors que la rue du Général-Foy a compté jusqu’à sept boutiques de lingerie, il n’en restera désormais plus que trois : Undiz, Calzedonia et Darjeeling.
Depuis un an, les fermetures s’enchaînent. En septembre 2024, Etam avait été la première à quitter la Grand-Rue, suivie par le magasin Intimissimi en octobre (moins d’un an après son ouverture), puis Tezenis en février dernier.
Si l’enseigne Normal est rapidement venue combler le vide laissé par Etam, les autres cellules sont inoccupées depuis plusieurs mois.
Les anciens locaux de Claire’s, Antonelle, Générale d’optique et de La Romanaise sont, eux aussi, toujours à louer. Avec le départ de Princesse tam tam, la rue du Général-Foy, qui s’étend sur 200 mètres entre l’hôtel de ville et la place du Peuple, comptera donc sept rez-de-chaussée vacants.