La plaque de la rue Oradour-sur-Glane, située dans le quartier de la Palasse à l’est de Toulon, a été retirée « et jetée devant le domicile de Magali Brunel tête de liste de la gauche » pour les élections municipales 2026.

« Le panneau était posé là depuis une semaine. Il ne gênait pas la circulation. Donc je me suis dit que j’appellerais la voirie plus tard pour le déplacer, raconte Magali Brunel, qui résidence à quelques dizaines de mètres de l’emplacement du poteau arraché. Puis c’est en revenant de la manifestation à Saint-Raphaël (contre une stèle dédiée aux victimes du «totalitarisme communiste », Ndlr) que j’ai fait le lien et vu qu’il s’agissait de la rue Oradour-sur-Glane. »

« Pas un hasard »

Pour la leader de Toulon en commun « cela ne peut pas être un hasard, tous ces éléments concordent; le poteau n’est pas tombé par accident, il a été déplacé sur plusieurs mètres ». Se sent-elle menacée? « Je ne dis pas que je suis personnellement visée, je ne veux pas être alarmiste, je ne me sens pas menacée… mais je suis vigilante. »

André de Ubeda, conseiller municipal (PCF) à Toulon, fait quant à lui « le lien » entre cet acte et le vol d’une plaque commémorative dans le cimetière martyr d’Oradour-sur-Glane ce lundi, ou plus récemment, le retrait du panneau de la « Liberation route Europe » sur l’esplanade Delayen à Saint-Raphaël, en hommage aux Résistants et sur lequel figure le nom du communiste Roger Léon Landini (lire Var-matin du 26/8).

La conseillère municipale socialiste d’opposition affirme avoir contacté Josée Massi, la maire de Toulon, vendredi matin: « Elle était ulcérée et a réagi immédiatement ».

Le poteau portant le nom de la rue a ainsi été replacé dans la journée. Aucune plainte n’a été déposée.