En même temps qu’elle laisse peu d’espoir à des négociations de paix, l’accumulation de près de cent mille soldats russes dans une région frontalière de l’Ukraine rend dérisoire le chaos politique français. Même s’il n’élude pas une rentrée « pleine de vigueur », après l’annonce d’un vote de confiance pour le gouvernement Bayrou le 8 septembre, Emmanuel Macron garde la gravité de son visage pour l’international. À Toulon, là où est amarré le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle, ce vendredi, le président de la République déroule donc son agenda accéléré avec l’Allemagne.

L’arrivée de Friedrich Merz, au printemps, a permis de réchauffer les relations entre les deux copilotes de l’Europe et de reprendre des chantiers au ralenti.

Accompagnés chacun de dix ministres, le Président et le chancelier ne se contentent pas de mettre en scène une amitié retrouvée. « On a la capacité à relever des défis immenses par une intimité plus grande », souligne Emmanuel Macron, tandis que le chrétien-démocrate Friedrich Merz, reçu jeudi soir au fort de Brégançon, privilège rare, explique « qu’on a vraiment fait connaissance, c’est la base du climat de confiance. » Au-delà des formules, les deux partenaire…