À l’occasion de la rentrée scolaire, le syndicat enseignant UNSA (SE-UNSA) a tenu, ce vendredi 29 août, une conférence de presse pour dresser un constat « alarmant » : selon leur baromètre annuel, plus de la moitié des enseignants disent vouloir changer de métier au cours des prochaines années. « Il y a urgence à reconsidérer l’école et ses personnels », alerte Franck Delétraz, secrétaire départemental du syndicat. 

Un manque de reconnaissance

L’une des principales sources de revendication concerne la « dégradation » de la rémunération des enseignants, CPE et psychologues de l’Éducation nationale. Sans revalorisation d’indice depuis trois ans et avec une baisse de la rémunération du congé maladie, « le déclassement est à l’œuvre », commente le militant qui est aussi enseignant. Un constat encore plus flagrant pour les assistants d’éducation et les accompagnants d’élèves en situation de handicap, avec « un temps partiel subi » rémunéré entre 910 et 1 000 euros net par mois. 

Sur les 53 000 personnels de l’Éducation nationale interrogés par le syndicat, 92 % expriment leur « désaccord profond avec la politique éducative de ces dernières années », et un tiers ne trouvent « plus de sens aux missions…