Publié le
29 août 2025 à 14h39
La future Ligne C du métro, qui reliera Colomiers à Labège, en passant également par les communes de Toulouse et de Blagnac, vient de passer une étape « hautement symbolique ». Jean-Michel Lattes, président de Tisséo, Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, Benoît Pellerin, directeur infrastructure France chez Alstom et Jérôme Monamy, conseiller régional en charge de la mobilité et des infrastructures, ont inauguré la première soudure du rail pour transformer des rails courts en longues barres sur lequel circuleront les futures rames. « Un moment important », sur un site stratégique.
Une grande étape pour le chantier
« On est sur un site stratégique du Garage Daturas qui sera le cœur battant de la ligne C du métro », a souligné Jean-Michel Lattes. En effet, c’est dans ce garage, situé dans le quartier Sept-Deniers, que seront remisées les rames de la future ligne. La soudure est « une étape importante », martèle-t-il.
Pour le directeur infrastructure France chez Alstom, elle est « hautement symbolique » parce qu’elle marque « l’avancée de ce projet structurant pour la mobilité toulousaine ».
« Soyez rassurés de notre engagement total pour répondre aux enjeux de la modernisation des transports. Cette nouvelle ligne sera à la hauteur de vos attentes et de celles des voyageurs », s’est félicité Benoît Pellerin.
C’est dans le futur garage Daturas que les rames de la ligne C du métro seront remisées, contrôlées et où le flux sera adapté. (©Nina Hossein-Zadeh)Un moment clé du chantier sur un site stratégique
Cette étape intervient aussi à un moment clé du chantier, comme le souligne Jean-Luc Moudenc :
« Nous sommes à mi-chemin : les opérations ont été lancées le 15 décembre 2022 et nous sommes à mi-chemin, car la livraison est prévue à la fin 2028. »
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Les étapes de la soudure
C’est une machine de soudage de rails par étincelage qui a été programmée par les ouvriers Alstom afin de réaliser l’ouvrage du jour.
Dans le but d’assembler les rails entre eux, trois étapes sont nécessaires, confie Samir Dafri, chef de chantier pour Alstom et responsable soudure. La première consiste à la préparation des rails avec « un meulage de 70 cm sur chaque face pour assurer une bonne connectivité ».
Après tronçonnage, les rails sont acheminés par des rouleaux pour procéder à la seconde étape : la soudure. « Elle se fait à partir d’un réglage de l’alignement horizontal et vertical, ainsi que de bons paramètres ».
La machine à souder par étincelage monte à température de fusion pour assembler les deux rails entre eux. (©Nina Hossein-Zadeh)
La machine est alors lancée avec un programme de soudure à forte intensité « pour atteindre la température de fusion et presser les deux rails ensemble ».
Une fois cette étape passée, l’excédent est retiré, le rail nettoyé et il peut être déplacé selon le processus Long Rail Soudé, (LRS), une étape qui nécessite « une grande concentration ».
Une fois les deux rails assemblés, ils sont nettoyés pour enlever l’excédent (ici encore en fusion sur l’image). (©Nina Hossein-Zadeh)Des rails fabriqués en France
Les rails qui équiperont la ligne C sont issus d’une aciérie implantée à Hayange, dans le nord-est de la France. Leur production repose en grande partie sur le recyclage : plus de 95 % de la matière utilisée provient de ferrailles réemployées.
L’aciérie recourt à un four électrique, une technologie qui permet de réduire fortement l’empreinte carbone, avec près de 70 % d’émissions de CO₂ en moins par rapport à une fabrication conventionnelle. « C’est l’occasion de saluer l’excellence française. Ces choix montrent notre engagement aussi en faveur d’une mobilité durable », martèle Benoît Pellerin.
Chaque tronçon de rail mesure 18 mètres et, une fois assemblés, ils constitueront un réseau totalisant 62 kilomètres de voie ferrée, répartis entre tunnels, viaducs et zones de dépôt.
Le Garage Daturas, un lieu de contrôle
Ces deux rails soudés entre eux ce vendredi 29 août feront donc partis des 62 kilomètres du réseau ferré de la ligne C. Sur le site du Garage Daturas, on comptabilisera 5 kilomètres de voies ferrées. « On aura ici le PCC, le poste de commande centralisé, qui est la clé du dispositif », précise Jean-Michel Lattes.
En effet, comme le détaille également Jean-Luc Moudenc, le bon fonctionnement des rames et des flux se feront ici. « L’offre sera modulable. Au début, on attend 200 000 voyageurs, mais à la vérité, cet outil peut aller jusqu’à 600 000 voyageurs par jour. C’est d’ici que la commande partira et s’adaptera à la croissance des besoins et de la grande agglomération toulousaine. »
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