« Nous avons commencé en mode pirate », s’est amusée Céline Deslattes, jeudi 28 août 2025, au sujet des premières collectes solidaires organisées dans la capitale des Alpes. La conseillère municipale déléguée à la Grande précarité de la Ville de Grenoble lançait alors officiellement la Maison des dons à la Maison des habitants La Capuche.
En l’occurrence, un dispositif tout juste pérennisé, après plusieurs années de pratiques plus ou moins improvisées au gré des crises qui ont ponctué la dernière décennie. L’accompagnaient à cette occasion des représentants de la Protection civile de l’Isère, acteurs clés de la solidarité venus confirmer la pertinence d’un tel dispositif sur le territoire.
Céline Deslattes lors du point sur le fonctionnement de la Maison des dons . © Joël Kermabon – Place Gre’net
Tout a commencé en 2017 avec l’arrivée de réfugiés syriens. Ont suivi la crise sanitaire du Covid en 2020 puis la guerre en Ukraine. À chaque fois, la Ville et son centre communal d’action sociale (CCAS), épaulés par les associations et les habitants, ont dû organiser en urgence des collectes massives de denrées, vêtements, produits d’hygiène ou fournitures scolaires.
« On se retrouvait avec des dizaines de tonnes de dons entassées dans le garage du CCAS. Il fallait trier, stocker, redistribuer, sans processus clair défini », se souvient Céline Deslattes. C’est à partir de ce retour d’expériences quelque peu chaotique de son propre aveu qu’est née l’idée d’une structure durable : la Maison des dons.