Garantir une curiosité rassasiée auprès des auditeurs. Telle est la mission des membres actifs de la radio associative Canal B. Dissimulée au sous-sol de la Maison des associations, en plein centre-ville de Rennes (Ille-et-Vilaine), Canal B se fait discrète mais n’en reste pas moins pertinente, subtile, incisive et défricheuse. Et pour ce faire, elle s’appuie sur le travail de Yann Barbotin, Quentin Lejas, Morgane Soularue et Pierre-Maël Le Gal.
« Nouveauté, émergence, jeunesse »
Programmateur et animateur, le premier cultive différentes recettes pour trouver les nouveaux morceaux à intégrer à la playlist musicale. « Nouveauté, émergence et jeunesse font partie de mes premiers critères. Évidemment, je fonctionne sur ma subjectivité et sur une certaine ouverture d’esprit, sourit Yann Barbotin. À part quelques exceptions qui confirment cette règle : j’aime bien l’idée de passer des groupes qui en sont qu’à leur premier EP ou premier album ! » Une caractéristique inhérente à la fraîcheur permanente de cette radio. Car, même si Yann traîne dans les studios de Canal B depuis 1998, le passionné de musique sait se renouveler. « J’ai quelques manquements en rap, mais je laisse ça à toutes les autres radios qui le font très bien », reconnaît l’animateur.
« Si c’est fun »
Assurant l’autre pendant de Canal B, à savoir les émissions, Quentin Lejas garde aussi cette nécessité de diversité en tête. « Avant l’été, nous ouvrons les candidatures à toute personne souhaitant proposer une nouvelle émission. Si ça colle à la ligne éditoriale Canal B, si c’est fun, si ça ne vient pas en doublon d’une émission existante et si, en plus, ça comble un vide sur des genres musicaux peu représentés, c’est retenu », présente le coordinateur de l’antenne.
Chaque saison, sur une quarantaine au total, quatre à cinq émissions sont susceptibles de s’arrêter. Des vides facilement comblés grâce aux nouvelles propositions. « Cet été, sur huit candidatures, on devrait pouvoir intégrer entre deux et cinq nouvelles émissions, ambitionne Quentin qui doit ensuite se pencher sur le puzzle de la grille des programmes, l’agenda des studios. Cette année, on compte des vides en hip-hop, sur le thème de l’écologie et on n’a pas trop de jazz, ni de musiques du monde non plus. »
En quête d’infos locales
Quant à Morgane Soularue, chargée de l’éducation aux médias, elle est aussi concernée par la recherche de bénévoles. « On a besoin de monde pour agrémenter l’équipe d’infos locales, continue Quentin Lejas. L’idée est d’aller sur le terrain réaliser des reportages, des interviews… Tout cela sera diffusé dans une émission quotidienne d’une trentaine de minutes. » Pour cela, les membres de Canal B sont ouverts à tous les profils. « En cas de première expérience radio, Morgane assure des ateliers d’éducation aux médias. Et de notre côté, nous assurons l’initiation à la technique », expose le coordinateur.
Pour toute nouvelle adhésion, le montant s’élève à 50 € par personne et à 100 € par association. « Il est aussi possible d’intégrer des émissions déjà existantes auquel cas l’adhésion sera envisagée qu’à partir d’une certaine régularité », précise Yann Barbotin, avant de replonger dans la préparation de cette nouvelle saison imminente.
Radio Canal B, 6, cours des Alliés. FM : 94.0 our sur canalb.fr – Contact : tél. 02 99 52 77 66.