Des tapis rouges, Julia Roberts en a arpenté des centaines depuis ses débuts au cinéma à la fin des années 1980. Peut-être même des milliers. Mais jamais elle n’avait foulé celui du Lido, à Venise. Jusqu’à vendredi 29 août 2025. Dans une longue robe noire aux subtils motifs géométriques, avec des escarpins noirs signés Roger Vivier, Julia Roberts, 57 ans, a fait ses premiers pas à la Mostra, tout en élégance. Et c’est avec son plus beau sourire qu’elle a posé sous les flashes des photographes. À ses côtés, ses partenaires de jeu dans « After the Hunt », de Luca Guadagnino : Andrew Garfield, en costume bleu, cravate non nouée, venu avec sa compagne Monica Barbaro, et Ayo Edibiri, en bustier rouge.

Dans « After the Hunt », le nouveau film du réalisateur italien à qui l’on doit l’inoubliable « Call Me By Your Name » (2017), entre autres, sélectionné hors compétition au 82e festival du cinéma vénitien, Julia Robert incarne Alma, une professeure de philosophie à la prestigieuse université de Yale, confrontée à un dilemme éthique après que Maggie (Ayo Edebiri), une de ses étudiantes, et même sa protégée, accuse son collègue et ami Henrik (Andrew Garfield) d’agression sexuelle. Un thriller psychologique qui fait déjà polémique, accusé d’être à rebours du mouvement « MeToo ».

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Une première à Venise mouvementée pour Julia Roberts

Des accusations auxquelles Julia Roberts a répondu en conférence de presse, jeudi 28 août : « Je n’ai pas envie d’être désagréable, ce n’est pas dans ma nature », a-t-elle déclaré devant une salle pleine de journaliste, comme le rapporte « Variety ». « On ne fait pas de déclaration, on fait le portrait de personnages à un instant T. Ce n’est pas juste histoire de remuer ce sujet des femmes qui sont montées les unes contre les autres, ou qui ne se soutiennent pas. » Elle a continué : « Je ne sais pas si ce film va créer une controverse, mais vous évoquez que vous avez discuté entre vous tous, journalistes, en sortant de la salle. Et c’est ça qu’on veut. Être enthousiasmés ou indignés, ça vous regarde. »

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« Il s’agit de regarder les personnages à travers leur vérité », a ajouté Luca Guadagnino. « Pas de dire qu’une de ces vérités est plus importante qu’une autre. C’est d’observer la confrontation de ces vérités, quelles sont les limites de ces vérités entre elles. Il ne s’agit pas d’un manifeste qui incite à mettre en lumière de vieilles valeurs dépassées. » Un débat qui s’est conclu par une plaisanterie de Julia Roberts : « J’adore ces questions légères et faciles dès le matin. »