D’un fort à l’autre. Après Brégançon jeudi soir, Emmanuel Macron et Friedrich Merz avaient rendez-vous ce vendredi matin au fort du Cap Brun, la résidence toulonnaise du préfet maritime de la Méditerranée. Si le panorama sur la Grande bleue est toujours aussi spectaculaire, l’ambiance a quelque peu changé par rapport à la veille. Et la cravate portée cette fois par le président de la République et son hôte allemand n’en est pas le seul signe.

Vingt ministres sur le tapis rouge

Protégé notamment par la frégate de défense aérienne Forbin, visible au pied du Cap Brun, le fort accueille en effet ce 29 août le 25e Conseil des ministres franco-allemand. Parmi ces derniers, on citera bien sûr le ministre des Armées Sébastien Lecornu (l’enceinte est militaire), mais aussi Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, Eric Lombard, ministre de l’Économie et des finances, Rachida Dati, ministre de la Culture, Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, ou encore Benjamin Haddad, ministre de l’Europe.

Arrivés quelque peu en avance, les ministres français, accompagnés par leurs homologues d’outre-Rhin, réapparaîtront une vingtaine de minutes plus tard pour faire leur « entrée officielle » sur le tapis rouge. Un passage annonçant l’arrivée imminente du président de la République. Les roulements de tambour de la Musique de la Marine nationale le confirmeront bientôt.

L’Europe prête à accélérer

« Monsieur le Président, les honneurs vous ont été rendus par la section d’honneur du commandant en chef pour la Méditerranée ». C’est par ces quelques mots que le chef de l’État, sérieux, sera accueilli. Mais dix minutes plus tard, c’est un Emmanuel Macron, souriant et détendu, qui se présentera sur le perron du fort du Cap Brun pour accueillir son ami Friedrich Merz. Preuve de leur complicité non feinte, les deux hommes n’hésitent pas à se tomber dans les bras l’un de l’autre.

Avant ces différentes séquences protocolaires, des conseillers du président de la République étaient venus « débriefer » la réunion de la veille. Bien entendu en « off ». « Depuis la victoire d’Union chrétienne démocrate (CDU) en Allemagne, les relations de travail et personnelles sont fluides entre le Président et le chancelier. Dès la première visite de Friedrich Merz en France en mai dernier, le Président et le chancelier ont adopté une feuille de route permettant d’accélérer l’agenda européen en matière de souveraineté et de compétitivité ».

Pas de révélation, mais vu les longs temps morts, il fallait bien occuper la presse.