Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce vendredi 29 août, 1.283e jour du conflit.
Le fait du jour
Paris et Berlin haussent le ton. L’Allemagne ont appelé ce vendredi à des « sanctions supplémentaires » contre la Russie face au refus de Vladimir Poutine de rencontrer Volodymyr Zelensky pour trouver une issue à la guerre en Ukraine, contrairement à ce qu’il avait promis à Donald Trump.
Le 18 août, le chef de l’Etat russe s’était « engagé auprès du président Trump » à rencontrer son homologue ukrainien, a affirmé le président français Emmanuel Macron au côté du chancelier allemand Friedrich Merz. Or si cette réunion bilatérale ne se déroule pas d’ici à lundi, « je crois qu’une fois encore, ça voudra dire que le président Poutine se sera joué du président Trump » et « ça ne peut pas rester sans réponse », a-t-il jugé.
Vladimir Poutine n’a « manifestement aucune volonté […] de rencontrer le président Zelensky, il pose des conditions préalables qui sont tout simplement inacceptables », a renchéri le chancelier allemand à l’issue d’un conseil des ministres franco-allemand à Toulon, dans le sud-est de la France. « Cela ne me surprend pas franchement car cela fait partie de la stratégie de ce président russe d’agir de cette manière », a-t-il confié.
« Nous continuerons d’exercer la pression pour que des sanctions supplémentaires soient prises par nous-mêmes, et nous y sommes prêts, mais aussi par les Etats-Unis d’Amérique pour forcer la Russie à revenir autour de la table des discussions », a souligné Emmanuel Macron. Les deux hommes parleront chacun de leur côté au président américain « ce week-end ».
La déclaration du jour
« Ils dépassent les limites non seulement du raisonnable mais aussi de la décence, devenant des insultes vulgaires à l’égard de la Russie et de son peuple »
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a vivement dénoncé ce vendredi les propos du président français Emmanuel Macron, qui avait qualifié la semaine dernière Vladimir Poutine d’ « ogre » et de « prédateur » qui « ne veut pas la paix ».
Maria Zakharova, qui s’exprimait auprès de l’agence étatique de presse Ria Novosti, a accusé la France d’avoir une « idéologie de charognards » et de « tirer un avantage politique » du conflit armé déclenché par l’attaque russe à grande échelle de l’Ukraine, en février 2022.
En réponse aux déclarations de la diplomatie russe, Emmanuel Macron a réfuté ce vendredi après-midi toute insulte à son encontre et de nouveau dénoncé la « dérive autocratique » et « l’impérialisme révisionniste » du maître du Kremlin.
Le chiffre du jour
Jusqu’à 100.000. C’est le nombre de soldats que l’armée russe serait parvenue à amasser près de Pokrovsk, une ville clé de l’est de l’Ukraine, a déclaré ce vendredi Volodymyr Zelensky, à un moment où les démarches internationales en faveur de la paix semblent bloquées. La situation dans la zone de Pokrovsk « est la plus préoccupante aujourd’hui », a affirmé le président ukrainien. L’armée russe « prépare en tout cas des actions offensives », a-t-il ajouté.
Cette ville, qui comptait environ 60.000 habitants avant la guerre, est un important nœud logistique pour les forces ukrainiennes, se trouvant à l’intersection de plusieurs routes de la région. Les troupes russes se rapprochent de Pokrovsk depuis des mois par trois côtés et s’en trouvent aujourd’hui à moins de cinq kilomètres.
La semaine dernière, M. Zelensky avait déjà affirmé que Moscou était en train de masser des unités dans la partie occupée de la région de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, en vue d’une potentielle offensive.
La tendance
L’Union européenne est prête à former l’armée ukrainienne, en Ukraine, après un cessez-le-feu ou un accord de paix mettant fin aux combats avec les forces russes, a déclaré ce vendredi la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas. « Nous avons formé plus de 80.000 soldats jusqu’à présent, et nous devons être prêts à en faire davantage. Cela pourrait inclure le déploiement de formateurs de l’UE en Ukraine », a-t-elle indiqué à l’issue d’une réunion informelle des ministres de la Défense de l’UE à Copenhague.
Kaja Kallas s’est félicitée du « large soutien » au sein des 27 pour cette extension de l’actuel mandat de la mission militaire de l’UE en Ukraine. Tous les pays de l’Union européenne y sont favorables, à l’exception de la Hongrie, qu’elle n’a toutefois pas citée.
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Les Européens travaillent sur des garanties de sécurité à apporter à l’Ukraine après un éventuel arrêt des combats et l’UE prévoit d’y contribuer, notamment en renforçant sa mission de formation des militaires ukrainiens.
Les Etats-Unis, longtemps hésitants, ont promis en août de contribuer, mais sans envoyer de troupes américaines sur le sol ukrainien. Ils ont également souligné la nécessité pour les Européens d’assurer l’essentiel de ces garanties de sécurité pour Kiev.