Cette histoire d’une relation entre une mère et sa fille, marseillaises, porte le surnom par lequel on désigne Notre-Dame de la Garde, la basilique qui surplombe la cité phocéenne et donne envie de plonger dans la Méditerranée depuis les escaliers. Sans doute largement autobiographique, ce premier roman est déjà très remarqué. Il a pour autrice une trentenaire qui porte le prénom d’une héroïne de Roald Dahl, Matilda (orthographié sans h sous la plume de l’écrivain), également le titre de l’un de ses meilleurs livres. Matilda une enfant surdouée et vaillante.

L’antagonisme entre les mœurs de l’une et l’autre ville est l’un des motifs principaux du roman. Mathilda Di Matteo ne cherche pas à éviter les clichés ; elle les utilise, les emmène avec elle, en souligne la vérité en les replantant dans leur décor naturel qu’elle connaît sur le bout des doigts. Elle fait un sort à la fameuse «cagole», cette femme qui veut être vue et qui est «très très très». Elle utilise le mot «fada», fait un clin d’œil à la gentrification de Marseille, causée par