Par
Emma Ressegaire
Publié le
30 août 2025 à 7h32
Le maire écologiste de Grenoble, Éric Piolle, a posté une publication sur les réseaux sociaux qui a fait réagir bon nombre d’internautes, ce mercredi 27 août. Dans cette dernière, l’élu explique qu’entre 2017 et 2024, une baisse de 44 % de dioxyde d’azote a été constatée dans la ville. Une réduction alors majeure de la pollution de l’air.
Nous avons demandé à une experte ce qu’elle pensait de ces résultats dont Eric Piolle s’accordent les crédits et que d’autres contestent.
Puisque d’après le maire grenoblois, cette importante diminution serait le résultat de sa politique menée depuis le début de son mandat.
« Ces résultats sont le fruit d’actions de long terme menées avec constance : aménagements urbains en faveur d’une meilleure qualité de vie (piétonnisations, places aux enfants), développement des mobilités actives (vélo, marche), généralisation du 30 km/h sur la plupart des axes routiers et limitation progressive des véhicules les plus polluants et électrification du parc motorisé », énumère l’écologiste.
Des chiffres corrects ?
Rapidement, de nombreux commentaires ont été postés sous sa publication. Beaucoup doutent de la véracité de ces propos. Certains évoquent le fait que ces cartes n’ont pas été prises au même moment, d’autres parlent du passage du Covid ou encore d’une tendance nationale.
Pour démêler le vrai du faux, actu Grenoble s’est entretenu avec Gladys Mary, la correspondante territoriale d’Atmo Auvergne-Rhône-Alpes en Isère.
Cette dernière nous confirme que les chiffres évoqués par Éric Piolle sont bons. Ils proviennent directement de leurs données, plus précisément de la station de mesure « grand boulevard » qui se situe en proximité routière.
Les cartes publiées par le maire de Grenoble représentent des moyennes annuelles du dioxyde d’azote dans l’air ambiant. Ainsi, une carte n’a pas été prise en plein mois de janvier et une autre en plein milieu d’août.
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Une baisse liée aux actions locales ?
Mais alors, la mise en place de mesures (comme la piétonnisation, les 30 km/h, etc) sont-elles les causes de cette baisse de 44 % ? La réponse est oui mais pas totalement.
« Partout en France, on constate des baisses de dioxyde d’azote sur cette période-là. Mais localement, à Grenoble, comme on a des aménagements spécifiques qui ont été faits, il y a une diminution encore plus importante des concentrations de dioxyde d’azote », nous explique Gladys Mary.
En somme, quand une amélioration est constatée sur un territoire, elle est forcément liée à des effets locaux, régionaux, voire nationaux. Par exemple, les industriels ont été obligés de faire des véhicules moins polluants, ce qui a contribué à cette baisse de dioxyde d’azote.
Enfin, concernant la crise sanitaire du Covid-19, il y a eu une grosse baisse en 2020 lors du confinement puis c’est ensuite reparti un peu à la hausse. « Cela est remonté en 2021-2022 mais les concentrations sont redescendues en 2023-2024. On est vraiment sur une tendance à la baisse », nous confie l’experte.
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