Dans « The Voice Kids », les enfants vont donner de la voix devant un jury largement remanié. Patrick Fiori, juré du télécrochet sur TF1 depuis la première saison, retrouvera Matt Pokora (qui avait officié lors des saisons 3 et 4) et Soprano (saison 5 à 7) et devra composer avec une grande nouvelle, Santa. Avec complicité et bonne humeur, le quatuor s’est livré lors d’un point presse sur la onzième saison de « The Voice Kids » qui commence ce samedi à 21h10, sur leurs émotions et sur leurs ambitions.
« Envie d’être à la hauteur »
La grande nouveauté de cette saison de « The Voice Kids » a une voix et un nom : Santa. « J’ai l’envie d’être à la hauteur, a assuré l’interprète de »Pop-corn salé ». On est dans une bonne équipe, on n’est pas dans une mise en scène de l’amitié. » Soprano a confirmé le lien d’amitié fort entre les membres du jury : « Avec Santa, on se connaît depuis un moment, a confié le chanteur. On a même été au concert de Coldplay ensemble […]. Nous quatre, on se connaît depuis des années. » Avant de souligner la parfaite intégration de Santa dans « The Voice Kids » : « On a l’impression qu’elle a toujours été là ».
La recrue s’est montrée étonnée du niveau des candidats de la nouvelle édition de « The Voice Kids ». « On n’arrêtait pas de se retourner, on s’est vraiment fait cueillir », a reconnu Santa. Des performances saluées également par Matt Pokora, qui a fait un break de huit ans avec le programme phare de TF1. « Les candidats sont de plus en plus prêts et de plus en plus jeunes, a noté l’artiste. Ils ont des outils qu’on n’avait pas, comme des caméras de smartphones, des tutoriels pour le chant ou l’utilisation des instruments… Ils savent déjà prendre la lumière. Je sens qu’ils sont davantage prêts. »
Des prestations d’exception aussi remarquées par Patrick Fiori et Soprano, qui se félicitent de la diversité des styles proposés. « On a une génération connectée, qui s’identifie à pas mal de choses, a analysé le premier. Ils mettent tout dans un shaker mais, pour autant, ils arrivent avec leur propre identité. On a de vraies signatures vocales. Aussi, c’est stylé au niveau des fringues. » « Il y a beaucoup de talents qui assument leur différence artistique, a abondé le second. Il y en a qui font de la K-pop, en coréen. »
« On a eu carte blanche avec les groupes »
Pour autant, les quatre membres du jury sont confrontés à un exercice délicat dans « The Voice Kids » : celui de l’évaluation et des conseils à donner aux jeunes talents. « Il y a de la maturité, tout en conservant une candeur d’enfant, a expliqué Santa. L’enfant ne joue pas sa vie, mais un moment de sa vie. » Patrick Fiori a poursuivi : « Il faut trouver les mots et leur offrir des outils qui serviront. C’est une grande responsabilité. »
Et cette responsabilité ne s’applique pas seulement aux plus jeunes candidats du programme. « Même les 14-15 ans restent des enfants, a tenu à rappeler Santa. A nous d’être bienveillants et de faire preuve d’empathie. » Matt Pokora est allé plus loin : « Ce qu’on leur dit, c’est qu’à leur âge, on n’avait pas fait de scène ni chanter devant des millions de téléspectateurs ni eu de conseils. C’est une expérience incroyable. »
Les quatre jurés ont également évoqué l’un des moments forts de l’émission, celui des groupes. « On a pu faire de belles mises en scène, on s’est régalé, s’est réjoui Soprano. Chacun doit sortir son épingle du jeu, mais on donne une directive pour tout le monde. Ils s’entendaient tous bien, comme une colonie de vacances. Ce n’était pas l’esprit »battle ». Santa a ajouté qu’« avec les groupes, on a pu faire des tableaux qui nous ressemblaient. On a eu carte blanche. Il y avait de l’émotion chez Soprano, de la danse chez Matt Pokora du classique et de la voix chez Patrick Fiori. »
« J’aimerais faire »The Voice » »
« The Voice Kids » n’a, pour certains jurés, rien d’une évidence. « Je n’aurais pas pu faire l’émission enfant, a assuré Santa. Je n’étais déjà pas armée pour affronter le regard des autres enfants. La voix n’était pas encore née. Et le courage aussi. J’ai beaucoup de respect pour eux. » Deux de ses collègues ont connu, eux, des expériences précoces dans la musique. « Enfant, je faisais déjà des concours de chant avec mon frère », a rappelé Patrick Fiori. « Je chantais en famille, puis j’ai formé un groupe avec mes cousins, se souvient Soprano. On participait déjà à des tremplins, vers 15-16 ans, mais on n’était jamais seul. Ce n’est pas un exercice facile. »
A la question de saisir, un jour, un tremplin pour devenir ou redevenir juré de « The Voice », les avis ont divergé. « Je ne pense pas être, un jour, membre du jury de »The Voice », même si je ne m’interdis rien, a déclaré Santa. Adulte, il y a tellement d’enjeux de carrière et de pression économique. » Soprano a poursuivi : « C’est vraiment un autre exercice. Avec l’adulte, il y a comme l’impression que si tu ne le prends pas, c’est la fin de sa carrière. Mais on a davantage de discussions de passionnés et on parle aussi plus de technique. »
Matt Pokora, lui, a connu les deux versions, celle des adultes et celle des enfants. « A l’époque, j’ai enchaîné Kids-Adulte-Kids, et je n’avais pas le même tact avec les enfants, je n’avais pas la fibre parentale aussi », a confié celui qui est devenu père de famille. Patrick Fiori, lui, n’a pas caché son envie, un jour, de coacher les grands : « J’aimerais faire »The Voice » une année. Les »All Stars », ce n’est pas pareil. Cela fait dix ans que je fais les Kids ». Et c’est à celui qui est présent depuis le lancement du programme que revient le mot de la fin : « C’est la plus énorme et la plus extraordinaire saison que j’ai connue, dans tous les sens du terme. »