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Rédaction Vernon

Publié le

29 août 2025 à 19h30
; mis à jour le 29 août 2025 à 20h15

Le 5 juillet 1985, Catherine Douarre succombe à la suite d’une opération pourtant bénigne : une ablation des amygdales, subie à la clinique Sainte-Marie de Vernon.

Négligence médicale ou infortune ? Voilà à quoi devait répondre le tribunal de l’époque. Le 4 juillet, le docteur Jean Martinet pratique une anesthésie générale, avant que la jeune fille ne soit opérée. À 10h30, la patiente est placée en salle de réveil, avant de manifester des signes de réveil vers 11h30.

Rien d’anormal

Le docteur décide de la renvoyer dans sa chambre, puisque rien d’anormal n’est à déclarer. Catherine est confiée à un brancardier, lequel appelle l’infirmière de service après avoir couché la petite.

Pas de réponse, l’infirmière est occupée. Elle passe un peu plus tard et prend le pouls de la jeune fille, mais pas sa pression artérielle, l’appareil nécessaire n’étant pas à proximité.

L’infirmière ne constatera rien d’anormal. C’est à 11h55 que tout bascule : l’infirmière de l’étage constate que la petite fille a du mal à respirer, ses pupilles sont dilatées.

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Le docteur Martinet pratique alors une réanimation cardio-respiratoire, laquelle permet une reprise de l’activité cardiaque. Mais Catherine est déjà dans un coma profond.

Prévenu aussitôt, le Smur arrive sur place à 12h45, et la fillette sera transportée en hélicoptère à l’hôpital parisien Necker. Néanmoins à 1h30 dans la nuit, Catherine est déclarée morte.

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Fentanyl et négligence ?

Les effets de l’anesthésique utilisé (Fentanyl) avaient-ils vraiment cessé lorsque la petite fille était raccompagnée dans sa chambre ?

La surveillance postopératoire était-elle insuffisante ?

La directrice de la clinique et le docteur Martinet comparaissent devant le tribunal correctionnel d’Évreux le 6 juillet, pour répondre à ces questions.

Selon le terme des experts, le décès est consécutif à une anoxie cérébrale, c’est-à-dire un arrêt cardiorespiratoire par dépression du système nerveux.

Le fentanyl est bel et bien incriminé.

Un mois après l’audience, le docteur anesthésiste et la directrice de la clinique sont déclarés coupables d’homicide involontaire et condamnés à payer chacun 10 000 francs d’amende, mais aussi à verser 300 000 francs aux parents de Catherine. Une somme à laquelle s’ajoutent 31 000 francs pour les frais funéraires et 50 000 francs à chacun des deux frères et sœurs de la fillette.

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