Alors que l’Hérault s’apprête à entrer dans une période de pluie-inondation, les services de la ville mettent en avant l’importance que représente la sensibilisation des habitants à des risques accentués par le réchauffement climatique.

Après une saison estivale fortement marquée par les incendies, l’Hérault s’apprête à entrer dans une période à risque au niveau des pluies-inondations. Et ce, jusqu’à la mi-décembre. Face à cette réalité annuelle, la mairie de Montpellier a changé de posture en 2021.

« Derrière l’image de carte postale que renvoie Montpellier, il faut faire comprendre aux citoyens que nous sommes dans un territoire à risque. Il ne s’agit pas de créer la panique mais d’expliquer que le changement climatique est déjà là et qu’il faut donc se préparer aux risques », explique Alix Roumagnac, président de Prédict Services, entreprise qui œuvre à la prévention et la gestion des risques main dans la main avec la mairie. Ces dangers sont notamment les pluies-inondations, les canicules, les incendies, les grands froids, ou encore les pandémies.

L’acculturation au risque

Montpellier est d’autant plus un territoire à risque que chaque année, 26 000 personnes s’y installent et 23 000 autres changent d’adresse dans la commune. « Les gens qui arrivent ne connaissent pas les risques associés aux lieux où ils emménagent. La clé pour nous est l’acculturation des nouveaux habitants à ces risques », détaille Sébastien Cote, adjoint au maire délégué à la protection des populations, lors d’une conférence de presse sur les risques de pluie-inondation, vendredi 29 août.

Dans cette logique, les citoyens doivent être « les acteurs de leur propre sécurité », au côté des pouvoirs publics. Ce qui implique premièrement de s’informer. « Je rappelle que 75 % des décès ont lieu en vigilance orange, contre 17 % en vigilance rouge », précise Sébastien Cote. La ville de Montpellier propose ainsi une page d’information sur les risques, un guide pratique disponible dans les principaux équipements de la collectivité, et organise nombre d’actions de sensibilisation.

Se protéger

Après s’être informé, il est nécessaire de se protéger. « Il faut absolument que les Montpelliérains s’inscrivent à la Téléalerte pour recevoir les alertes en cas de risque majeur près de chez eux. Pour l’instant, seulement 5 600 personnes sont inscrites », exhorte Sébastien Cote. Se protéger implique aussi de se former aux gestes qui sauvent, réaliser son plan de mise en sûreté et constituer un kit d’urgence.

« Le Catakit est un sac d’urgence à préparer avant la crise qui permet d’avoir l’assurance de disposer des ressources essentielles pour être autonome durant les premières 72 heures de la crise », explique Clément Marragou, président de la délégation départementale de la Croix-Rouge. Ce sac doit notamment comprendre des médicaments, du matériel de première nécessité, de l’eau et des denrées non périssables ou encore une copie des papiers d’identité.

S’engager

Pour garantir la sécurité de tous, plusieurs dispositifs permettent à des volontaires de s’investir au service de l’intérêt général. « La première brique de l’engagement est la Réserve citoyenne créée en 2021 », présente Yvan Nosbé, conseiller municipal délégué à cette institution. À ce jour, cette dernière compte 64 bénévoles. Formés par la Croix-Rouge, ils concourent à sensibiliser les populations aux risques majeurs et interviennent en appui des services sollicités en cas d’évènement de dimension exceptionnelle.