Yang Liwei est l’un des rares taïkonautes (des astronautes chinois ou japonais) à avoir eu la chance de voler dans l’espace. Ce rêve s’est réalisé le 15 octobre 2003. ce jour-là, une fusée Longue Marche 2F décolle du pas de tir de Jiuquan, dans le désert de Gobi.
Pendant plus de 21 heures, l’ancien pilote de chasse de l’armée chinoise effectue des expériences. En orbite autour de la Terre, à 340 kilomètres de la surface, il est seul au monde. Mais cette idylle va s’arrêter net. Au milieu de sa mission, il entend un bruit. Il provient de la coque de son vaisseau.
« C’était comme si quelqu’un frappait le vaisseau comme un seau en fer heurté par un marteau en bois », selon ses propres mots. Jetant un regard par le hublot, il scrute l’horizon. Mais tout lui paraît normal. 22 ans plus tard, l’origine de ce bruit reste inexpliqué.
Si plusieurs scientifiques ont étudié la question, chacun apportant sa théorie plus ou moins rationnelle, d’autres astronautes voyageant dans un vaisseau similaire ont fait le même témoignage (en 2005 et en 2008). La présence de ce même bruit, lors de 3 missions scientifiques différentes écarte les possibles hallucinations ou encore les rencontres avec un corps étranger.
Une dilatation thermique ?
Pour l’expert en ingénierie spatiale à l’université de Singapour, Wee-Seng Soh, ce bruit mystérieux pourrait s’expliquer par la dilatation et la contraction du vaisseau. Avec des changements de température soudain, le vaisseau chinois aurait pu voir son architecture interne bouger très légèrement.
Suffisamment en tout cas pour que cela soit perceptible aux oreilles des taïkonautes. Ne voulant pas semer la panique dans les missions suivantes, Yang Liwei a averti ses collègues dès son retour sur Terre. Si le son a été entendu deux fois de plus, il n’est pas réapparu depuis 2008.
Comment voyage le son dans l’espace ?
Aujourd’hui, bien que cela n’ait pas été démontré scientifiquement, tous les chercheurs qui ont étudié la question penche pour l’hypothèse d’une dilatation des parois métalliques à l’extérieur du vaisseau. Une théorie qui permet d’expliquer comment ce son aurait pu se balader dans l’espace.
En l’absence de particules d’air, le son est incapable de se déplacer. Si des taïkonautes l’ont bien entendu, il provient forcément de l’intérieur du vaisseau. Bien que très séduisante, l’idée d’un contact avec une forme de vie extraterrestre est très improbable. De façon plus rationnelle, la rencontre entre un micro débris et la coque est une explication possible, mais sa récurrence sur 3 missions différentes complique grandement les choses.
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