L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont annoncé, jeudi 28 août 2025, initier la procédure de « snapback » qui consiste à rétablir des sanctions internationales contre l’Iran. « Aujourd’hui, le non-respect par l’Iran du Plan d’action global commun est manifeste et délibéré, et constitue une menace majeure de prolifération en Iran ainsi qu’un risque grave pour la sécurité régionale et internationale », explique le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dans un communiqué rédigé conjointement avec l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Le rétablissement de ces sanctions sera discuté en Conseil de sécurité de l’ONU, ce vendredi. L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien signé en 2015 par Téhéran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne) prévoyait la levée progressive des sanctions imposées à condition que l’Iran cesse ses efforts pour se doter de l’arme nucléaire.
En cas de non-respect, ces pays ont la possibilité de revenir en arrière et d’imposer à nouveau ces sanctions. D’où le terme « snapback ». Le Conseil de sécurité dispose de 30 jours pour trouver des solutions et éviter à l’Iran des conséquences économiques désastreuses. Une course contre la montre qui s’annonce compliquée puisque les dernières négociations à Genève n’ont pas abouti.
Les réactions de Moscou et Pékin
Après l’annonce commune de la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, Moscou a réagi, vendredi 29 août 2025 en indiquant que la priorité était de rétablir « un dialogue constructif » entre toutes les parties. La Russie craint une nouvelle escalade dans le conflit entre l’Iran et les pays occidentaux. Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères russe enjoint les Européens « à retrouver la raison et à réviser leurs décisions erronées avant que celles-ci n’aboutissent à des conséquences irréparables et une nouvelle tragédie ».
Même son de cloche du côté de la Chine qui critique une décision « non constructive ». « Cela nuira au processus de règlement politique et diplomatique de la question nucléaire iranienne », assure un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
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