Principaux renseignements

  • Les manifestations contre les hôtels pour demandeurs d’asile au Royaume-Uni se sont intensifiées, motivées par des inquiétudes concernant la sécurité, les charges financières et les différences culturelles.
  • Certains manifestants estiment que l’afflux de demandeurs d’asile constitue une menace pour la société britannique et s’interrogent sur la capacité du gouvernement à traiter le problème de manière efficace.
  • Si certaines manifestations sont restées pacifiques, les contre-manifestations ont donné lieu à des insultes et à de l’hostilité à l’égard de ceux qui expriment des inquiétudes au sujet des politiques d’asile.

Les manifestations contre les hôtels pour demandeurs d’asile se sont intensifiées cet été dans tout le Royaume-Uni. Sky News s’est entretenu avec des manifestants qui estiment que leur voix n’est pas entendue par ceux qui détiennent le pouvoir.

Dinah Bentley, une enseignante retraitée de 78 ans originaire du West Yorkshire, a exprimé sa frustration face à la situation. Elle estime que l’afflux de personnes arrivant par petits bateaux est une invasion et a cité la position de Nigel Farage sur l’immigration comme étant en accord avec ses propres opinions. Dinah estime que les médias traditionnels ne sont pas dignes de confiance et se fie aux médias sociaux pour s’informer. C’est ainsi qu’elle a appris l’existence d’une manifestation devant un hôtel de Wakefield hébergeant des demandeurs d’asile.

« Charge financière »

C’est la première fois que Dinah participe à des manifestations liées à l’immigration. Elle ressent un sentiment d’urgence, estimant que les gens ordinaires ne peuvent plus rester silencieux. Un incident récent impliquant un demandeur d’asile accusé d’agression sexuelle a encore alimenté ses angoisses. Dinah s’inquiète pour la sécurité de ses petites-filles et s’interroge sur l’identité et les intentions de ceux qui arrivent par petits bateaux. Elle a également critiqué la charge financière que représente l’hébergement des demandeurs d’asile dans des hôtels.

Tout en soutenant le projet du gouvernement de fermer les hôtels pour demandeurs d’asile, Dinah reste sceptique quant à sa mise en œuvre. James Crashley, un ancien militaire et policier de 47 ans originaire de Wakefield, s’est fait l’écho de sentiments similaires. Il s’est prononcé contre l’hébergement des demandeurs d’asile dans des hôtels ou des logements partagés, s’appuyant sur son expérience au Kosovo et en Irak, où il a vécu dans des tentes pendant de longues périodes.

Valeurs contradictoires

James a créé un groupe de bénévoles appelé « 5 Town Migrant Watch » pour soutenir les manifestations et lutter contre ce qu’il perçoit comme un comportement antisocial de la part des « hommes migrants illégaux ». Il attribue ce comportement à des différences culturelles, affirmant que ces individus ont des valeurs contradictoires et ne respectent pas les lois britanniques. Bien qu’il ait admis avoir déjà commis une infraction à l’ordre public, James a souligné le caractère pacifique des actions de son groupe tout en affirmant qu’il était prêt à prévenir la criminalité.

Lors d’une manifestation ultérieure devant l’hôtel Cedar Court à Wakefield, des contre-manifestants ont insulté Dinah et d’autres participants. Dinah n’a pas vacillé face à ces insultes, qu’elle a jugées sans importance. Sharon, une autre manifestante, a exprimé sa peur et sa frustration devant l’hostilité dont elle faisait l’objet, simplement parce qu’elle avait exprimé ses préoccupations. Dinah et James estiment tous deux que le gouvernement ignore leurs demandes et pensent que la colère et l’incertitude continueront de couver tant qu’il n’adoptera pas de mesures significatives. (fc)