Lors de sa traditionnelle ascension auvergnate, le patron des députés LR a déroulé sa critique à l’encontre de François Bayrou… et sa vision de ce qu’est l’«âme de la droite».
Qui aurait pu imaginer un tel changement de décor ? Il y a un an, la jolie famille des Républicains (LR) se réunissait en terre auvergnate aux côtés d’un Laurent Wauquiez tout sourire. Michèle Tabarot, Annie Genevard, Brice Hortefeux et même Bruno Retailleau… Tous entouraient l’élu de Haute-Loire à l’occasion de sa rentrée politique, au pied du mont Mézenc. Il jurait ce jour-là, alors que la France n’avait toujours pas de premier ministre, vouloir rebâtir une «nouvelle droite de fond en comble».
Cette fois, il a moins de visages LR à saluer et moins de joues à embrasser. L’homme, paraît-il, revient d’un été «loin» de «tout ça», assure son entourage. «Tout ça» ? Loin de François Bayrou et de son gouvernement menacés, loin du parti dont la présidence lui a échappé, loin des incertitudes de cet automne… En somme, un «vrai break» – si tant est que cela soit possible pour ceux qui ont consacré leur vie à la politique. Ce samedi 30 août, l’on reconnaît ceux qui ont soutenu Laurent Wauquiez lors de la campagne interne LR. Les vice-présidents LR Geoffroy Didier, Florence Portelli et l’ancien ministre chargé de la Sécurité du quotidien Nicolas Daragon…
«La roue tourne vite en politique»
«Les gens bons, on les retrouve toujours», assure le premier tandis que Laurent Wauquiez salue sympathisants et adhérents. L’homme apparaît solide, confiant. Un brin plus calme ; la mine, certainement grave. L’un de ses proches refait le match : «Il a fait une bonne campagne… Mais il ne pouvait pas gagner. La roue tourne vite en politique. Voyez, dans huit jours, Bruno Retailleau ne sera plus premier ministre.» Aux remarques opportunes s’ajoutent parfois quelques flèches. «Oui, ça a bien changé…
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