Interrogée en février dernier sur la recherche de solution pour améliorer la traversée du port de La Seyne, afin d’en fluidifier la difficile circulation, Nathalie Bicais, à l’époque maire, rappelait qu’ »un chargé de mission de TPM [était] dédié au projet de réalisation d’un ouvrage d’art immergé »; qu’ »une pré-étude de faisabilité a été lancée en 2022, puis une étude de préfiguration ». Et, même: « Une étude de circulation a été ajoutée afin d’analyser le trafic en amont et en aval de l’ouvrage. Il faut aussi prendre en compte les contraintes administratives, techniques, financières et environnementales. Tout cela prend beaucoup de temps… »
« Bien moins compliqué qu’un tunnel »
Six mois plus tard, son successeur à la tête de la Ville, Joseph Minniti, donne des nouvelles de ce dossier vieux de plusieurs décennies, mais qui, bien qu’encore loin d’être une réalité, fait l’objet d’étapes très concrètes: « On ne parle pas ici d’un tunnel, mais bien d’un ouvrage immergé. C’est quelque chose de beaucoup moins compliqué », précise-t-il. Mais au vu des embouteillages récurrents et grandissants ici, qu’importe le flacon…
« Il s’agira d’immerger des caissons mis bout à bout dans la passe, dont la profondeur est, au maximum à 4,50m, et de « gratter » un peu le fond… Il n’y a pas de roche à percer, explicite le premier magistrat. C’est, par exemple, comme ça qu’a été fait le passage sous le vieux port de Marseille. Mais l’ouvrage de La Seyne serait aussi bien moins grand. »
150m environ sous la mer seraient donc suffisants pour relier, très schématiquement, l’entrée du parc de la Navale (porte de la Rotonde) à la salle des mariages (près du boulodrome), le long de la D18. « L’idée, ensuite, serait de n’ouvrir la circulation du port qu’aux piétons, cyclistes, véhicules de secours et au TCSP qui pourrait voir le jour à l’horizon 2034. »
Si tout va bien, le chantier pour 2030
Alors, où en sont les études aujourd’hui? « Elles se poursuivent, assure le maire. C’est la Métropole qui s’en charge. Un marché de maîtrise d’œuvre technico-financière a été lancé. Et selon un calendrier prévisionnel, la définition du projet, en fonction des études en cours bien sûr, pourrait être connue d’ici fin 2026. Le lancement de la consultation de maîtrise d’œuvre pourrait ensuite intervenir fin 2027, pour un possible début des travaux vers fin 2029 ou début 2030. »
Ce projet avance donc, doucement mais indéniablement. Et, à moins d’insurmontables contraintes, techniques ou environnementales par exemple, il y a peut-être des raisons d’y croire, enfin.
1. Un TCSP est un Transport collectif en site propre, comme un tramway ou un bus sur une voie réservée. La Métropole a fait le choix d’un Bus à haut niveau de service (BHNS).