Il s’agit d’une première en Europe, se félicite le gouvernement britannique. Dans les prochaines semaines, des avions de combats japonais vont se déployer au Royaume-Uni dans le cadre d’exercices conjoints, a indiqué le secrétaire d’État à la Défense britannique John Healey dans un discours prononcé ce jeudi.
« Pour la première fois, dans les semaines à venir, des F-15 japonais seront déployés en Europe, basés au Royaume-Uni », a assuré John Healey à l’occasion du Pacific Future Forum, un sommet dédié à la sécurité internationale et organisé à Tokyo.
Les F-15J sont des avions de chasse dérivés des F-15 américains du constructeur McDonnell Douglas, construits pour les besoins de l’armée de l’air japonaise par l’entreprise Mitsubishi. À ce stade, ces avions n’ont jamais servi à des combats, mais effectuent fréquemment des missions d’escorte ou d’interception d’avions russes ou chinois près de l’espace aérien japonais.
Coopération renforcée entre Londres et Tokyo
Ce déploiement s’inscrit dans un renforcement de la coopération sécuritaire entre le Royaume-Uni et le Japon, a expliqué John Healey. « Pour la première fois ces dernières semaines, des destroyers japonais ont assuré la sécurité des navires de la Royal Navy et des avions de la Royal Air Force lors d’exercices », a-t-il également déclaré.
« Pour la première fois depuis quelques jours, un chasseur britannique F-35 a atterri sur le pont d’envol d’un navire japonais, le JS Kaga », a-t-il poursuivi, ajoutant que les deux nations collaborent notamment dans des exercices en cyberdéfense.
En parallèle, le ministre britannique a souligné l’importance du Global Combat Air Programme (GCAP), un programme commun au Royaume-Uni, au Japon et à l’Italie, qui ambitionnent de développer une nouvelle génération d’avions de combat pour renouveler leurs flottes respectives.
« Notre objectif commun est que le GCAP devienne une norme internationale sur la manière dont les nations mettent en commun leurs ressources pour une plus grande sécurité et une plus grande prospérité », face à des « menaces, plus sérieuse, moins prévisibles, qu’à n’importe quel moment depuis la guerre froide », a expliqué John Healey, citant l’exemple de collaborations entre États autocratiques, comme la Russie, la Corée du Nord, la Chine et l’Iran, dans le cadre de la guerre en Ukraine.