Le « palais de Poutine » ciblé ? Des pompiers russes continuaient de lutter ce samedi 30 août contre un incendie, causé par les débris d’un drone ukrainien plus tôt dans la semaine, près de l’immense « palais » qui serait la propriété du président russe Vladimir Poutine sur les bords de la mer Noire. Le ministère russe des Situations d’urgence a affirmé que plus de 400 pompiers continuaient de combattre l’incendie près de Guélendjik.

Les autorités de la région de Krasnodar, dans le sud de la Russie, ont annoncé ce jeudi que la chute d’un drone avait provoqué un incendie dans une « zone forestière » à proximité de la ville de Guélendjik. C’est dans cette zone que se situe une luxueuse résidence surnommée « le palais de Poutine », avec laquelle le président russe nie tout lien.

Des vidéos, publiées ce vendredi par le ministère des Situations d’urgence, montraient des flammes dévorant des arbres, un sol recouvert de cendres et un hélicoptère transportant de l’eau. Rien n’indique pour l’heure que l’incendie menace directement le « palais de Poutine », que les autorités russes n’ont jamais mentionné dans leurs différents communiqués.

Un « palais » dont l’existence a été révélée par Alexeï Navalny

C’est l’opposant russe Alexeï Navalny qui avait publié en janvier 2021 une longue enquête accusant Vladimir Poutine d’être le propriétaire de cet immense domaine situé dans une zone touristique des bords de la mer Noire. L’avocat, emprisonné depuis janvier 2021, est décédé dans des circonstances troubles en février 2024 dans une colonie pénitentiaire dans le nord de l’Oural, réputée pour sa dureté.

Cet ensemble immobilier fastueux, financé par la corruption, compterait en outre des vignobles, une enceinte de hockey sur glace ou encore un casino, selon cette enquête. Vladimir Poutine a toujours nié en être le propriétaire.

Mais depuis le déclenchement par le Kremlin de la guerre en Ukraine en février 2022, le pays de Volodymyr Zelensky se défend en frappant la Russie avec des drones. Ces attaques ont modifié les habitudes de Vladimir Poutine, selon le site russe d’investigation en ligne Proekt. Craignant pour sa sécurité, il aurait par exemple cessé de se rendre dans la station balnéaire de Sotchi, désormais à portée de drones, a indiqué ce média en citant une source anonyme.