Plus d’un an après la tragique disparition du jeune rugbyman Medhi Narjissi en Afrique du Sud, le ministère des Sports a sanctionné administrativement deux membres du staff. Robin Ladauge, préparateur physique s’est vu retirer son statut de fonctionnaire. Quant à Stéphane Cambos, le manager, il a été suspendu deux ans.
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Les premières sanctions administratives à l’encontre du staff de l’équipe nationale masculine U18 de rugby, organisant la tournée en Afrique du Sud lors de laquelle Medhi Narjissi a perdu la vie, sont tombées. Comme nous l’apprend Le Parisien, Robin Ladauge, préparateur physique et Stéphane Cambos, manager, ont été, pour le premier, radié et, pour le second, suspendu deux ans, dont un an ferme.
Les deux hommes, avaient organisé, ce 7 août 2024, une séance de récupération en eau froide sur la côte sud-africaine. La plage choisie, réputée dangereuse, se situait à proximité du cap de Bonne-Espérance. Dans l’eau, le jeune Medhi Narjissi, alors âgé de 17 ans, s’était fait emporter par les vagues. Le corps du joueur du Stade toulousain n’a jamais été retrouvé.
Deux membres du staff de la tournée en Afrique du Sud, lors de laquelle le jeune Medhi Narjissi, ont été sanctionnés par le ministère des Sports.
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© Thierry Breton / MAXPPP
Par le biais de leur avocat, Me Édouard Martial, la famille Narjissi s’est dite « satisfaite des sanctions à l’égard de Monsieur Ladauge ». Cependant, elle « regrette la mansuétude à l’égard de Monsieur Cambos ». Si l’avocat reconnaît que la décision de mener une séance de récupération sur cette plage « a été prise par le préparateur physique, celle-ci n’a pas été arrêtée par le manager », rappelant qu’ils étaient, tous les deux, « responsables sur le site ».
Interviewée par l’AFP, l’avocate de Robin Ladauge, Me Céline Lasek a déclaré que son client déposerait un recours contre la sanction disciplinaire de révocation, basée selon elle « sur un récit qui est complètement erroné » du déroulé de cette séance de récupération. Selon elle, son client est « effondré » pour la famille de Medhi, « il tient vraiment à dire qu’il pense à eux tout le temps ».
Medhi Narjissi a disparu sur cette plage de Dias Beach, en Afrique du Sud réputée dangereuse.
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© France Télévisions
Présenté aux parents de Medhi, le 28 avril dernier, par la ministre des Sports Marie Barsacq, le rapport de 121 pages mené à l’automne par l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) mettait en lumière la gestion de crise « défaillante » de la FFR et des manquements « graves » de la part des encadrants. Selon le rapport, le préparateur physique Robin Ladauge « porte la responsabilité principale ».
D’un point de vue judiciaire, une enquête pour homicide involontaire, ouverte en octobre 2024 par le parquet d’Agen, est toujours en cours. Le 16 mai 2025, dans le cadre de celle-ci, Robin Ladauge avait été mis examen, suivi le 2 juin de Stéphane Cambos.
Un plus tard, pour commémorer la disparition de leur fils, la famille Narjissi s’était rendue, le 7 août 2025, sur la plage de Dias Beach, où a été emporté Medhi.
Ils y ont déposé une stèle en sa mémoire.