Un animateur du périscolaire de l’école maternelle Alphonse-Baudin, située dans le 11e arrondissement, sera jugé en novembre à Paris pour agressions et harcèlement sexuels. Les faits concernent cinq enfants, mais aussi deux de ses collègues.

Cinq mois après les premiers signalements, un animateur d’école maternelle soupçonné d’agressions sexuelles sur cinq enfants et une de ses collègues sera jugé le 25 novembre à Paris, a appris l’Agence France Presse auprès du parquet de Paris ce 29 août, confirmant une information du Parisien.

Le 9 avril dernier, le ministère public avait reçu une « information préoccupante » – un type de signalement spécifique aux mineurs ayant pour but d’alerter sur une situation – émanant du directeur de l’école maternelle Alphonse-Baudin, située dans le 11e arrondissement de Paris. Les parents de deux fillettes s’étaient inquiétés auprès de lui du repli de leurs enfants qu’ils imputaient au comportement d’un éducateur de l’école.

À lire aussi

Le 11 avril, un courrier d’autres parents ayant déposé plainte avait été joint à la procédure, selon le ministère public. Le parquet des mineurs avait saisi la Brigade de protection des mineurs (BPM) de la police judiciaire pour procéder aux investigations.

Parmi les victimes, cinq enfants et deux collègues de l’animateur

L’animateur, âgé de 35 ans, avait été suspendu de ses fonctions le 9 avril, dès la dénonciation des faits présumés, puis placé en garde à vue le 24 juin. Il sera jugé le 25 novembre pour des infractions d’agressions sexuelles sur mineur de 15 ans au préjudice de cinq mineurs, harcèlement sexuel concernant deux collègues et agression sexuelle au préjudice d’une de ses collègues, a détaillé le parquet.

Fin avril, la ville de Paris, après des « signalements de faits graves », avait suspendu un deuxième animateur au sein de cet établissement, où d’autres membres de l’équipe périscolaire ont par ailleurs été mis à l’écart.

Trois animatrices ont été « retirées du terrain » et affectées à d’autres fonctions, pour « comportements inappropriés », avait expliqué la ville, sans donner davantage de précision, tandis que le « responsable éducatif ville », qui dirige les activités périscolaires de l’établissement, a pour sa part été affecté à des fonctions administratives, au nom du principe de précaution.

La mairie avait alors dit faire preuve d’une « grande vigilance » pour le recrutement des animateurs du périscolaire en vérifiant notamment l’absence de condamnation au casier judiciaire.