Une nouvelle arnaque vise les automobilistes qui stationnent leur véhicule en voirie, à Marseille. Des autocollants ont été apposés sur certains horodateurs, à Vauban, dans le 6e arrondissement. Arborant un QR code à scanner, ils visent à « tromper les usagers », selon un message diffusé par la filiale marseillaise de la Société d’assistance et de gestion du stationnement (SAGS), qui appartient au groupe Q-Park.

« Alerte au faux QR code Q-Park sur la voirie de Marseille », annonce en effet un message diffusé sur le site de ce délégataire, à qui la Ville a confié la gestion du stationnement. Photo à l’appui, la SAGS affirme que ces QR codes frauduleux « intégrant le logo Q-Park » et incitant à « scanner pour payer » ont été collés « sur les flancs des horodateurs ». Leur objectif est de « récupérer les coordonnées bancaires » des automobilistes.

Un faux site qui récolte les coordonnées bancaires des automobilistes

La mairie de Marseille diffuse également un message sur son site. « Depuis le lundi 14 avril, il a été constaté qu’un QR code frauduleux est apparu sur certains horodateurs », confirme-t-elle.

Le site frauduleux vers lequel renvoie le QR code reprend le logo de Q-Park, et demande aux automobilistes d’indiquer leur plaque d’immatriculation, le nombre d’heures de stationnement effectuées, et dans quelle rue. Ensuite, il exige les coordonnées bancaires.

Comme la SAGS, la Ville affirme que les autocollants ont été « immédiatement retirés » et qu’une « vérification générale a été engagée sur l’ensemble du secteur payant de la ville ». Mais Q-Park recommande de rester vigilant, car les malfaiteurs pourraient de nouveau « coller des stickers ». Pour l’heure, moins d’une dizaine d’autocollants a été trouvée.

La SAGS incite les automobilistes à utiliser les applications PayByPhone, Flowbird et Timo pour régler leur stationnement via leur téléphone portable.

Une plainte déposée par Q-Park

Q-Park dit « déplorer fortement ces fraudes ». Le groupe a « porté plainte pour tentative d’escroquerie » et invite « toutes les personnes rencontrant un QR code suspect à le signaler sans délai », auprès de la SAGS marseillaise. Selon nos informations, aucune victime ne s’est signalée, pour l’heure.

L’arnaque – appelée « quishing » – n’est pas nouvelle. À Nice, des QR codes ont déjà été collés sur des horodateurs. « Ils sont destinés à tromper les usagers en les incitant à communiquer des informations personnelles, notamment leurs données bancaires », alerte la Ville de Nice. Elle dit, elle aussi, avoir déposé plainte pour « que les responsables de ces actes frauduleux soient poursuivis ».