Par

Nina Hossein-Zadeh

Publié le

31 août 2025 à 9h16

Plusieurs quartiers de Toulouse ont été colorés durant l’été. À Bonnefoy, ce sont des peintures flashys qui ont décoré les rues afin de redonner un peu de peps à ce secteur en travaux… Dans la célèbre rue de la Colombette, des peintures ont également été réalisées pendant les vacances. Des cercles de tailles différentes, dans des tons pastel vert, bleu et rose, ont pris leur place. Ils ne font pas office de décors comme le précise Clément Riquet, maire du quartier Saint-Aubin.

Un marquage pour signifier la zone de rencontre

« Ces cercles colorés sont un marquage d’animation », dont la fonction est multiple, explique-t-il.

Le premier intérêt de ces marquages au sol : faire remarquer aux véhicules de passage dans la rue qu’il y a eu du changement. « Ça leur permet de voir que ce n’est pas une rue ordinaire et c’est effectivement le cas puisque nous l’avons fait passer en zone de rencontre. »

Sur cet axe, la vitesse a été abaissée à 20 km/h et les piétons ont ainsi la possibilité de circuler plus sereinement, en étant prioritaire sur les vélos et les voitures, tandis que les cyclistes sont eux prioritaires sur les automobilistes.

Un accès plus rapide au trottoir

Autre fonction de ces marquages d’animation : ils font office de repère. « Ce qui est le plus important c’est que ces marquages colorés indiquent les trottoirs où la bordure est la plus basse. »

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En effet, comme le précise Clément Riquet, lorsqu’un piéton entend un véhicule s’approcher dans la rue, « il sait à quel endroit il peut retrouver le plus rapidement possible le trottoir ».

Ce dispositif est également nécessaire pour rendre plus facile la traversée et la montée du trottoir aux personnes à mobilité réduite.

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« C’est temporaire : ça s’inscrit dans l’expérimentation de la mise en tête-bêche qui a conduit au passage en zone de rencontre. On pourrait éventuellement les pérenniser si on a une très grande demande. Mais il y aura peut-être besoin d’un avis extérieur à la collectivité. »

Mise en tête-bêche de la rue

Actu Toulouse vous en parlait en février dernier : la rue de la Colombette passait à l’époque en tête-bêche afin de rendre la rue « plus confortable pour les piétons », expliquait le maire.

En effet, la circulation s’y faisait difficile sur les trottoirs étroits, tandis que voitures et cyclistes passaient à proximité. Sans compter l’« énorme trafic de transit » pour rejoindre le Boulevard Pierre-Paul Riquet.

Comme l’évoquait Clément Riquet, ce changement, toujours en cours d’expérimentation, permet de « réduire le trafic de transit en le déportant vers les allées Jean-Jaurès ».

Une expérimentation réussie ?

Six mois après le début de l’expérimentation, quel bilan en tire le maire du quartier Saint-Aubin ?

« Il y a une amélioration dans la rue de la Colombette, qui est très étroite et où les piétons ne se sentent pas à l’aise. Il y a une amélioration parce qu’on était à plus de 3500 véhicules par jour et maintenant on est à 2000 d’après les comptages effectués. »

La rue plus apaisée et le passage en zone de rencontre limitée à 20km/h ont également pu être étendus à d’autres rues du quartier, comme la rue Gabriel Péri. « Ça signifie que le piéton est prioritaire sur le vélo et le vélo est prioritaire sur la voiture. Ça change les choses », se félicite Clément Riquet.

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