AA / Berlin / Oliver Towfigh Nia
Le gouvernement Allemand a appelé vendredi ses citoyens à quitter l’Iran, moins de 24 heures après que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont déclenché des sanctions « snapback » contre Téhéran concernant son programme nucléaire.
« Les citoyens allemands sont invités à quitter l’Iran. Le 28 août, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne ont décidé de déclencher le mécanisme dit de snapback en raison de violations répétées et étendues par l’Iran de l’Accord nucléaire de 2015 (JCPoA) », a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur son site internet.
« Comme des responsables Iraniens ont menacé à plusieurs reprises de prendre des mesures en représailles, il n’est pas exclu que les intérêts et ressortissants Allemands soient concernés », a-t-il ajouté.
L’ambassade Allemande à Téhéran n’est « actuellement capable de fournir qu’une assistance consulaire limitée », selon le ministère.
Jeudi, le groupe des E3 – Royaume-Uni, France et Allemagne – a activé le mécanisme de réinstauration des sanctions de l’ONU dans le cadre de leur différend avec l’Iran sur son programme nucléaire.
« En raison des actions de l’Iran, et conformément au paragraphe 11 de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies (2015), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont décidé aujourd’hui d’informer le Conseil de sécurité que nous considérons l’Iran en manquement significatif à ses engagements au titre du JCPoA, engageant ainsi le mécanisme de ‘snapback’ », ont indiqué les trois pays dans un communiqué conjoint.
Ce mécanisme ouvre une période de 30 jours avant la possible réactivation de résolutions du Conseil de sécurité précédemment terminées.
L’accord nucléaire visait à empêcher Téhéran de fabriquer une bombe atomique, en régulant notamment la vérification indépendante du programme nucléaire iranien et en limitant la quantité et l’enrichissement de l’uranium.
Pour rappel, les tensions avaient culminé en juin, après une attaque surprise d’Israël sur Téhéran le 13 juin, visant des sites militaires, nucléaires et civils ainsi que des commandants et scientifiques nucléaires. L’Iran avait riposté par des frappes de missiles et drones, tandis que les États-Unis avaient bombardé trois installations nucléaires iraniennes. Le conflit de 12 jours s’était achevé sous un cessez-le-feu négocié par Washington le 24 juin.
* Traduit de l’anglais par Seyma Erkul Dayanc