Par

Emilien Jacques

Publié le

31 août 2025 à 11h16

À Bois-Guillaume (Seine-Maritime), la course à la mairie pour les municipales de mars 2026, est déjà lancée. Cet été, c’est Sosthène Loser, 43 ans, leader du collectif Nous sommes Bois-Guillaume qui se présente sur la ligne de départ. Trop tôt ? En aucun cas, selon le candidat, qui veut se donner le temps d’aborder tous ses sujets : « On a beaucoup de choses à dire. »

« Ma ville de cœur »

Sosthène Loser a passé sa jeunesse à Bois-Guillaume avant de quitter le département après ses études de sciences et techniques des activités physiques et sportives (STAPS) à l’université de Rouen. Il a atterri à Pont-Audemer (Eure), où il a monté sa première salle de sport (il en possède quatre d’aujourd’hui).

Quelques années plus tard, il connaît sa première expérience en tant qu’élu à Anceaumeville, où il est adjoint au maire entre 2008 et 2012. Puis, il fait son retour à Bois-Guillaume après la période du Covid, une sorte de retour aux sources : « C’est ma ville de cœur. Tous mes amis d’enfance sont là. Toute ma vie sociale se fait sur le coin », dit-il. Et c’est assez naturellement qu’il s’intéresse à la vie de la commune.

J’ai toujours eu un attrait pour la vie municipale. J’ai toujours été un acteur engagé, un acteur du local

Sosthène Loser
Candidat à la mairie de Bois-Guillaume

C’est à force de discussions et de rencontres avec des acteurs locaux et des élus d’opposition qu’est né, il y a un an, le collectif Nous sommes Bois-Guillaume. « Au début, on parlait de l’évolution de la commune. Quand on a vu les différents éléments de dérive, l’idée a grandi de faire quelque chose pour Bois-Guillaume », retrace Sosthène Loser.

Ce « rassemblement de citoyens », comme il le présente, réfute toute vision partisane de l’électorat : « on est sur un discours citoyen », annonce-t-il, « nous ne sommes pas d’un bord politique ».

Pas d’étiquette donc, mais une sensibilité tout de même bien définie : « Ça va du centre gauche, ce qu’on appelle la gauche sécuritaire, à la droite », explique le candidat. Constitué d’une vingtaine de membres, le collectif a identifié, depuis un an, trois points centraux sur lesquels il va baser sa campagne.

« Il a dégommé la trésorerie »

« Il a dégommé la trésorerie » : Sosthène Loser parle de Théo Perez, maire actuel de Bois-Guillaume, et de sa gestion des finances sans détours Selon lui, cette trésorerie était de 5 millions d’euros au sortir des dernières élections municipales de 2020, et de 400 000 euros aujourd’hui. Des chiffres sourcés et détaillés dans des vidéos explicatives sur la page Facebook du collectif.

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Collectif qui fait également de la sécurité une de ses priorités pour la commune. Avec pour objectif de faire baisser le taux de cambriolages, supérieur de plus de 33 % par rapport à la moyenne nationale, selon un article du Figaro datant de 2024, que le candidat ne manque pas d’évoquer.

Enfin, Sosthène Loser dénonce un urbanisme non maîtrisé de la part de la municipalité actuelle : une « explosion des logements sociaux ». Il prend l’exemple de ceux prévus le long de la route de Neufchâtel, qui vont, selon lui, aggraver la circulation déjà difficile sur cet axe, ou encore risquer de saturer les écoles en provoquant une augmentation du nombre d’élèves.

« On a fait le job »

C’est pour avoir le temps d’approfondir et de développer ces principaux axes que le collectif Nous sommes Bois-Guillaume a voulu démarrer sa campagne dès cet été : « on a beaucoup d’éléments à communiquer sur ces trois points. On a fait le job », affirme Sosthène Loser. « Si on veut tout dire, il faut se donner du temps ». Selon lui, « si les gens partent tard, c’est qu’ils n’ont pas grand-chose à dire. »

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