Magali Brunel, tête de liste de la gauche aux élections municipales à Toulon a retrouvé devant chez elle un panneau de la rue « Oradour-sur-Glane » arraché. L’élue alerte sur les actes d’effacement de la mémoire et s’inquiète d’un climat délétère.

Un panneau de la rue « Oradour-sur-Glane » a été arraché et retrouvé devant le domicile de la tête de liste de la gauche pour les élections municipales à Toulon, dans le Var. Magali Brunel avait remarqué la présence d’un panneau. Ce vendredi 29 août, elle entend qu’une plaque commémorative a été arrachée dans le village martyr d’Oradour-sur-Glane. L’élue habite près d’une rue qui porte ce nom, elle regarde la plaque et découvre l’inscription.

« J’ai d’abord eu la révolte de la citoyenne, c’est un événement tellement tragique, tellement injuste, tellement emblématique de la barbarie de l’armée nazie », réagit Magali Brunel. Le massacre du 10 juin 1944 dans ce village de Haute-Vienne, est le plus grand massacre de civils commis en France par les armées allemandes (643 victimes).

« Il ne s’est pas téléporté par magie »

La tête de liste de la gauche comprend tout de suite que ce n’est pas un accident, le panneau semble avoir été arraché délibérément. Quant au dépôt du panneau devant son domicile, Magali Brunel déclare : « je ne porte aucune accusation, je ne l’ai pas forcément associé à une action contre moi. Mais le panneau ne s’est pas téléporté par magie devant mon domicile ».

L’élue n’a pas porté plainte, elle se dit « inquiète » du climat général qu’elle juge « délétère ». C’est d’ailleurs en rentrant de la manifestation de protestation contre la pose d’une stèle en hommage « aux victimes du communisme » à Saint-Raphaël, le samedi 23 août, qu’elle a commencé à se poser des questions sur ce panneau dont elle n’avait pas encore lu l’inscription.

Une campagne sereine

La campagne pour les élections municipales à Toulon est déjà lancée. Toujours sans former d’accusation, Magali Brunel appelle à la « vigilance collective ».  « Il faudra des vérifications et assurer tout le monde que la campagne se déroule en sérénité démocratique pour que chaque habitant puisse s’exprimer et faire valoir son positionnement politique. », déclare la tête de liste de la gauche.

L’élue souligne tout de même que la maire de Toulon Josée Massi a été « tout aussi indigné » qu’elle de cet acte. Magali Brunel alerte également sur un climat « d’effacement de la mémoire de la Résistance et de révisionnisme ».