Grenoble a réussi son premier match de la saison. En s’imposant à Oyonnax grâce à une ultime pénalité réussie par Romain Trouilloud, les finalistes malheureux de la saison dernière ont montré qu’ils étaient prêts à repartir au combat.
À l’issue d’une saison 2024-2025 marquée par d’immenses désillusions, l’habitude de la défaite aurait pu s’installer à Grenoble. Car voilà désormais trois saisons consécutives que l’histoire se répète pour le FCG : chaque année, ils atteignent la finale de Pro D2, la perdent, puis disputent l’access match du Top 14 et perdent encore. La même frustration, saison après saison, qu’il faut effacer, pour mieux rebondir. Ce vendredi soir, à Oyonnax, la consigne était simple : retrouver une cohésion et réagir en patron !
Après cinquante minutes timides, durant lesquelles les Oyomen ont mené presque tout du long jusqu’à compter douze points d’avance en début de seconde période, les Grenoblois ont montré qu’ils n’avaient rien perdu de leur superbe. Un banc très costaud, notamment, leur a permis de revenir et d’arracher une victoire inespérée grâce à la botte de Romain Trouilloud, après la sirène.
On ne s’attendait pas à rivaliser avec Oyonnax
Cette victoire finale 28-30 ne laisse pas de place au doute : Grenoble est de retour et il faudra bel et bien compter sur lui… Encore ! À la sortie du match, en conférence de presse, Nicolas Nadau a tenu à replacer ce succès dans son contexte : « On est en retard sur notre rugby. Quand eux ont commencé la prépa le 18 juin, on sortait à peine de nos malheurs des phases finales. » Une préparation plus courte, mais qui a su faire ressortir les valeurs de ce groupe : « On n’était pas totalement prêts avant ce match mais depuis trois ans, on montre beaucoup de caractère, beaucoup de résilience. C’est ce qui nous fait gagner ce soir. Je savais qu’on allait rebondir. La question c’était : « quand ? ». Et en ayant vu les matchs de préparation, on ne s’attendait pas à rivaliser avec Oyonnax. »
Malgré la victoire, Nadau ne se montrait pas totalement rassuré : « Gagner à Oyo ne veut pas dire qu’on est dans l’acceptation de nos échecs. On n’est pas à l’abri de rechuter. Le groupe a vécu une fin de saison difficile, mais il vit bien, il avance. Le plus dur va être de ne pas tomber dans l’euphorie qui peut nous tirer vers le bas. » Un nouveau défi à relever pour les Grenoblois qui comptent bien, cette année encore, retrouver la finale. Et enfin en sortir vainqueurs…