Smartphone de base de la nouvelle gamme de Google, le Pixel 10 ne bouleverse pas les codes esthétiques, mais est pétri de modifications matérielles qui pourraient bien le rendre très intéressant cette année.
C’était l’apanage des modèles Pro depuis le Pixel 6 Pro et Google vient de casser son code. Pour la première fois depuis qu’il existe des Pixel, Google installe un zoom optique sur un modèle de base. Une petite révolution qui devrait permettre d’aller plus loin en expérience photo sur ce modèle à 899 euros.
Habituellement, on était tout de même satisfaits du résultat pour des petites focales grâce au traitement logiciel de Google. Cette année, on peut donc s’attendre à beaucoup mieux, d’autant plus que l’on profite aussi du tout dernier SoC de Google, le Tensor G5.
Mais tout n’est pas rose malheureusement et on s’aperçoit que Google a ôté le Wi-Fi 7 des composants du Pixel 10, alors que le Pixel 9 y avait droit et l’ultra grand-angle semble moins qualitatif sur le papier cette année. Bref, on a joué avec dès sa réception à la rédaction pour savoir de quoi ce Pixel 10 est capable en pratique.
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Fiche technique
Google Pixel 10
Capteur 2 : 10,8
Capteur 3 : 13 Mp
Design
Si vous avez déjà croisé un Pixel 9, vous ne serez absolument pas perdu avec son successeur. Il faut jouer au jeu des 7 erreurs pour espérer voir la différence entre les deux.
Google n’a que peu retouché le design de son appareil. Il offre les mêmes mensurations que l’an dernier avec juste 0,1 mm de plus en épaisseur. Le poids, en revanche, est à la hausse avec 204 grammes sur la balance. Ça reste raisonnable, surtout grâce à la compacité de l’ensemble puisque l’on reste sur une dalle de 6,3 pouces.
Celle-ci est toujours protégée par un verre Gorilla Glass Victus 2, gage de solidité et que l’on trouve aussi au dos. Sans coque, il peut être glissant, de fait. Le Pixel 10 est également certifié IP68 et son châssis est toujours en aluminium.
Le port SIM a été déplacé sur la partie haute du téléphone. En bas, on a deux ouvertures symétriques, mais une seule accueille un haut-parleur.
Google Pixel 10 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
La dernière différence se situe à l’arrière puisqu’on a cette année un module photo plus rempli avec un zoom optique en sus du grand-angle et de l’ultra grand-angle.
Peu d’évolutions physiques sur cette génération, mais Google tient une identité de design avec sa barre photo spécifique. Le Pixel 10 est confortable à utiliser avec ses arêtes légèrement arrondies. Ajoutons que si l’on souhaite profiter de la nouvelle technologie de charge sans fil Pixelsnap, il faudra opter pour une coque compatible.
Écran
Le Pixel 10 réutilise une dalle de 6,3 pouces. Elle est toujours Amoled avec un taux de rafraîchissement variable de 60 à 120 Hz.
Google avant un pic de luminosité à 3000 nits. Et notre sonde s’en approche grandement puisqu’avec elle et le logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous relevons une luminosité max de 2890 nits en HDR et plus de 2000 en SDR. Belles performances puisqu’on est encore mieux lotis que l’an dernier avec le Pixel 9.
Google Pixel 10 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
En revanche, la fidélité colorimétrique est plus laconique avec des DeltaE moyen mesurés à 3,17 en SDR et 6,61 en HDR, là où l’on cherche à être en dessous de 3 et 6, seuils sous lesquels l’œil humain ne voit plus les aberrations chromatiques.
Idem pour la température qui est un peu trop chaude, mesurée à 6220K pour 6500K en point cible. Ça reste correct dans l’ensemble, mais on a mieux chez la concurrence, notamment sur le Phone (3) de Nothing ou encore le OnePlus 13R.
Performances
C’est la nouveauté la plus fondamentale de la gamme Pixel 10. Après des années de partenariat avec Samsung, le Tensor G5 est la première puce de Google à être gravée par le fondeur taïwanais TSMC, en utilisant son procédé de 3 nm. Ce changement est crucial, car TSMC est réputé pour avoir une avance technologique sur son concurrent, notamment en matière d’efficacité énergétique. Pour le Pixel 10, cela devrait se traduire par une meilleure autonomie et une meilleure gestion de la chaleur par rapport aux générations précédentes.
À ce rayon, il se débrouille un peu mieux que son prédécesseur. Lorsque l’on pousse son SoC dans ses retranchements, on a une baisse des performances semblable au Pixel 9, mais avec tout de même moins de creux. On aurait cependant apprécié une meilleure gestion thermique interne pour exploiter tout le potentiel du G5.
En revanche, en ce qui concerne la température extérieure, elle est bien maîtrisée avec à peine plus de 37°C au point le plus chaud.
Concernant les performances de ce Tensor G5, il profite d’une architecture CPU et GPU entièrement revue par Google :
- CPU : L’entreprise annonce une hausse de performance moyenne de 34 % par rapport au Tensor G4. L’architecture utilise des cœurs ARM de dernière génération, notamment un cœur très haute performance Cortex-X4.
- GPU : Google abandonne les puces graphiques ARM Mali au profit d’une solution d’Imagination Technologies, le IMG DXT. Un changement majeur qui inclut du ray-tracing, mais ne sera exploitable pleinement qu’avec les pilotes idoines.
Nous avons lancé nos benchmarks habituels et on reste loin des 34 % promis. Nous observons un gap de 9 % environ. Sur une moyenne normalisée des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6.
En pratique, on a cependant un appareil parfaitement fonctionnel et qui ne souffre d’aucun ralentissement à aucun moment. Mieux, il se comporte aussi très bien en jeu. Dans Genshin Impact, avec toutes les options graphiques au maximum, on oscille entre 48 et 60 fps. C’est parfaitement jouable.
Moyennes normalisées des benchmarks AnTuTu, 3DMark et Geekbench 6
Logiciel
Android 16 est là ! La gamme Pixel 10 est la première à profiter des avancées de la nouvelle mouture du logiciel de Google. En plus, on a droit à la nouvelle Pixel Experience avec son Material 3 Expressive.
Une des nouveautés phares est l’arrivée des « Live Effects » sur l’écran de verrouillage. On peut désormais appliquer de nouveaux effets dynamiques à ses photos personnelles pour les faire ressortir et personnaliser davantage son téléphone. Après un détourage, on peut choisir la forme qui entoure le cliché et la couleur globale, en ajoutant même de la neige, de la pluie ou de la brume.
Google Pixel 10 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
Ce rafraîchissement visuel s’étend à certaines applications Google avec des apparences mises à jour, des thèmes de couleurs rafraîchis et une typographie plus expressive. Parmi elles, on a l’enregistreur, l’appareil photo, Horloge, Google Photos (pour la partie édition) ou encore Téléphone avec un nouveau geste de décrochage.
Photo et vidéo boostées à l’IA
Le logiciel de l’appareil photo du Pixel 10 s’enrichit de plusieurs fonctionnalités intelligentes :
- Camera Coach : Utilisant les modèles d’intelligence artificielle Gemini, cette fonction agit comme un coach en photographie. Elle guide l’utilisateur pour améliorer le cadrage et la composition, offrant des suggestions et des instructions pas à pas. Bien sur le papier, mais à moins de ne prendre que des paysages, on n’a pas le temps de suivre ces étapes quand on veut prendre une photo sur le vif.
- Auto Best Take : pour ne plus jamais rater une photo de groupe, cette fonctionnalité capture intelligemment le meilleur moment en analysant la scène en temps réel. Et s’il n’y en a aucun, l’IA crée automatiquement une photo fusionnée où chaque personne présente son meilleur visage.
- Panorama amélioré : le mode panorama prend désormais en charge les prises de vue au téléobjectif en x5 sur le Pixel 10.
- Low Light Boost sur Instagram : En collaboration avec Instagram, le Pixel 10 améliore automatiquement les vidéos de Stories enregistrées dans des environnements très sombres, pour une meilleure visibilité.
- Transparence avec C2PA : Le Pixel 10 est le premier smartphone à intégrer la norme C2PA directement dans son application photo native. Ces « Content Credentials » permettent de consulter l’historique des modifications (par IA ou non) d’une image directement dans Google Photos.
Intelligence et Productivité au quotidien
Ça, c’était pour la partie photo. Mais Google assaisonne aussi ses Pixel 10 de nouveau outils de productivité, à commencer par Voice Translate.
Cette fonctionnalité élimine la barrière de la langue lors des appels téléphoniques. Elle traduit en temps réel les propos de chaque interlocuteur dans la langue de l’autre, tout en conservant une voix qui ressemble à celle de l’orateur original. Les conversations restent privées car tout le traitement est effectué sur l’appareil. C’est bluffant et surtout, c’est en temps réel, comme le ferait un interprète en parlant sur la voix qu’il traduit.
Côté clavier, on a accès à des outils d’écriture qui peuvent corriger les fautes de grammaire, de frappe et de ponctuation. Il est également possible de réécrire un texte dans différents styles : reformulé, amical, professionnel, ou encore en version longue ou courte.
Plus puissant, on peut modifier un message dicté en utilisant des commandes vocales naturelles, comme « remplace [mot1] par [mot2] » ou « supprime [mot] ». De plus, les outils de réécriture peuvent être invoqués directement par la voix.
Enfin, l’application Enregistreur peut désormais transformer un enregistrement audio en une création musicale. L’IA analyse le rythme et la musicalité de l’audio et y ajoute une couche musicale générative basée sur une « ambiance » choisie par l’utilisateur.
Et c’est tout pour la France parce que la grosse nouveauté Magic Cue est indisponible chez nous. Cette fonctionnalité agit comme une véritable intelligence artificielle personnelle, toujours à l’écoute de votre contexte et de vos données. Elle se distingue par sa capacité à proposer, au moment opportun, des suggestions judicieuses et personnalisées. En connectant vos applications, e-mails, captures d’écran, notes et bien plus encore, elle vise à anticiper vos besoins et à vous fournir des informations contextuelles, parfois même avant que vous ne ressentiez le besoin de les rechercher. Et tout cela s’effectue en local, grâce à la puissance du NPU du Tensor G5, de quoi garantir une confidentialité optimale.
Un vrai manque pour notre marché.
Pour achever sur la partie logicielle, le Pixel 10 profite de 7 ans de mises à jour tant de sécurité que logicielles.
Photo
Coup de tonnerre cette année sur le modèle de base de Google. Le Pixel 10 est le premier de son genre à disposer d’un zoom optique, un téléobjectif capable de monter jusqu’en x5 en optique et x20 en numérique. Jusqu’alors, c’était une caractéristique réservée aux modèles Pro.
Malgré la puissance de ses algorithmes, Google a sans doute jugé bon d’apporter un coup de pouce à son Pixel 10 afin qu’il soit parfaitement concurrentiel avec les modèles de sa tranche tarifaire comme les Galaxy S25, Nothing Phone (3) ou encore le Poco F7 Ultra, tous trois disposant de zoom optiques.
Google Pixel 10 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
Néanmoins, si l’on s’approche des modèles Pro, le Pixel 10 fait quelques coupes. Son capteur téléobjectif est ainsi plus petit avec 10,8 MP contre 48 MP, idem pour son capteur principal, le plus inquiétant étant son capteur ultra grand-angle qui passe de 48 MP sur le Pixel 9 à 13 MP ici !
- grand-angle de 48 MP (f/1,7) avec stabilisation optique
- téléobjectif x5 de 10,8 MP (f/3,1) avec stabilisation optique
- ultra grand-angle de 13 MP
- capteur selfie de 10,5 MP (ultra grand-angle)
Si l’on peut se réjouir d’avoir un téléobjectif sur ce Pixel 10, ce n’est donc pas sans concession. Et on croise les doigts pour qu’il soit aussi bon que son prédécesseur sur les autres focales.
Grand-angle
De 50 MP à 48 MP, c’est le prix que paye Google pour offrir une plus grande polyvalence photo à son Pixel 10 sans faire exploser son prix. En le comparant aux Pixel 9, on peut distinguer une petite différence dans les micro-détails comme sur les briques ici dont les textures les plus fines sont un petit peu moins définies. Autre petite conséquence, un contraste très légèrement en retrait sur le Pixel 10. Dans l’ensemble, il ne faut pas faire la fine bouche, le Pixel 10 est un cador sur son capteur principal. Il profite aussi d’une très bonne plage dynamique avec un d’un bleu profond sans être surexposé, et des zones d’ombre (sous les auvents, dans la grange à droite) qui conservent beaucoup de détails sans paraître artificiellement éclaircies. Bref, l’impact du changement de capteur est dérisoire.
En basse lumière, la différence de matériel entre les deux appareils se fait plus sentir. Le Pixel 9 est le grand gagnant de cette confrontation nocturne.
Son capteur principal plus grand est un avantage ici. Il lui permet de produire des images plus propres (moins de bruit), plus nettes (moins de lissage) et avec plus de détails fins que le Pixel 10 qui met même en avant de gros lens flare.
Le Pixel 10 ne démérite pas et produit une photo de nuit de très bonne qualité qui surpasse de nombreux concurrents. Cependant, il ne peut pas lutter contre la physique : son capteur plus petit le contraint à un traitement logiciel plus agressif, ce qui se traduit par une perte visible de qualité par rapport au Pixel 9.
C’est un classique chez Google, mais je suis toujours en revanche impressionné par le traitement des zones très sombres. La manière dont les algorithmes sont capables de retrouver l’indiscernable est bluffant. Voici le chemin parcouru : ce que je vois, ce qui est capturé et le résultat après le travail logiciel.
Portrait
Le mode portrait est différemment géré sur les Pixel 9 et 10, en ce sens que le Pixel 9 démarre à x1,5 alors que le Pixel 10 a une focale x1 plus large. Le x1,5 semble plus adapté pour les portraits et surtout évite les déformations induites par le x1. On a aussi du x2 et x3, mais pas de portrait sur le téléobjectif du Pixel 10. Dommage, cela aurait permis de profiter de son x5 optique.
Le Pixel 10 produit des portraits de bonne qualité avec un bokeh naturel. Le zoom x2 est le point d’excellence : il offre le meilleur compromis entre un cadrage flatteur et une netteté maximale, grâce à l’efficacité du Super Res Zoom. C’est le mode à privilégier pour obtenir les meilleurs résultats.
De nuit, le Pixel 10 se débrouille aussi très bien, même mieux que le Pixel 9 malgré un bruit un peu plus présent. On récupère plus de détails avec lui sur le grain de peau notamment.
Ultra grand-angle
Concernant l’ultra grand-angle, aucune surprise, le Pixel 9 a un large avantage sur son successeur avec son capteur quatre fois plus défini.
Le capteur de 13 MP du Pixel 10 produit une image beaucoup plus douce et manquant de détails fins. La différence est flagrante sur la texture des briques et du sol. De plus, la perte de netteté sur les bords et dans les coins est beaucoup plus prononcée.
En outre, si on a une bonne correction de la distorsion, il est intéressant de noter que l’objectif du Pixel 9 est plus large de 3°.
En revanche, les deux smartphones bénéficient du même traitement HDR+ de Google et gèrent donc tous les deux très bien les scènes à fort contraste. Les couleurs sont également très similaires et cohérentes avec leurs capteurs principaux respectifs, ce qui est un bon point.
La nuit joue le rôle de censeur. Le Pixel 10 est battu ici à plate couture. Le capteur ultra grand-angle du Pixel 9 est infiniment supérieur à celui du Pixel 10 en basse lumière.
C’est ici que les compromis matériels du Pixel 10 sont les plus pénalisants. Son capteur ultra grand-angle est un composant de milieu de gamme standard qui, comme beaucoup d’autres, s’effondre la nuit avec des couleurs délavées, du bruit marqué et un manque cruel de détails.
Le Pixel 9, avec son capteur ultra grand-angle aux caractéristiques de capteur principal (grande taille, très grande ouverture), réalise la prouesse de produire des clichés nocturnes en ultra grand-angle qui sont non seulement exploitables, mais de très bonne qualité.
Zoom
Après un ultra grand-angle convenu et trop banal, passons à la nouveauté photo de ce Pixel 10, son téléobjectif.
Face au Pixel 9, il n’y a pas vraiment match. Le zoom numérique ne peut pas rivaliser. Cependant, le Pixel 9 Pro vient à la rescousse. S’il a un zoom x5 également, il a un capteur de 48 MP contre seulement 10,8 MP pour le Pixel 10.
En focale native, ce dernier est donc un poil en retrait sur le rendu des textures les plus fines. Les trois appareils bénéficient d’une excellente cohérence colorimétrique et une très bonne gestion de la plage dynamique.
Pixel 10
Pixel 9 Pro
Pixel 9
De nuit, le x5 optique fait aussi des merveilles. Sans lui, on aurait un cliché flou, bruité, manquant de détails comme avec le Pixel 9 qui n’offre une « bouillie de pixels » où toutes les textures fines sont perdues dans un lissage agressif malgré son grand capteur principal. De quoi prouver une fois de plus qu’un zoom optique, même imparfait, sera toujours meilleur qu’un zoom numérique important.
Quand on passe au zoom x8, plus fort grossissement du Pixel 9, l’utilisation du téléobjectif optique x5 comme base donne un avantage considérable au Pixel 10 sur le Pixel 9. L’image est nette et détaillée, même si elle n’atteint pas le piqué chirurgical du Pixel 9 Pro en raison de son capteur téléobjectif de plus faible résolution (10.8 MP). Le texte sur les panneaux est lisible, mais un peu moins net que sur le 9 Pro.
Pixel 10
Pixel 9 Pro
Pixel 9
Au maximum, le Pixel 10 peut zoomer en x20. Il utilise le téléobjectif optique 5x comme base, puis applique un zoom numérique 4x par-dessus, fortement assisté par l’algorithme « Super Res Zoom » de Google qui tente de reconstruire les détails. Et c’est plutôt réussi si les bonnes conditions d’exposition sont réunies. Le panneau est par exemple parfaitement lisible et l’image exploitable sur petit écran. Ce n’est pas le cas pour ces enfants grimpant aux arbres à cause d’un voile blanc qui vient bloquer l’image. Concernant l’habitacle, le lissage est copieusement appliqué, mais il reste suffisamment de détails.
De nuit, en revanche, la qualité s’effondre, tout du moins sent-on trop l’intelligence artificielle dans le rendu global. Même la police d’écriture en pâtit.
Selfie
Concernant le capteur selfie, on a le même que l’an dernier. Le résultat ne bouge donc pas.
Il est performant en toutes circonstances :
- de jour, il produit des clichés nets, détaillés et parfaitement exposés.
- de nuit, il réalise la prouesse de maintenir un haut niveau de détail, un bruit très faible et des couleurs naturelles, surpassant une grande partie de la concurrence.
Vidéo
Le Pixel 10 peut filmer jusqu’à 4K à 60 fps. Il dispose de plusieurs modes de tournage : accéléré, ralenti, flou ou encore panoramique.
Dans l’éditeur vidéo, on retrouve la gomme audio qui permet de nettoyer automatiquement la piste sonore, mais aussi un outil de coupe automatique qui vient extraire le moment clé de la vidéo pour un montage rapide.
Audio
Google annonce avoir amélioré le haut-parleur principal du Pixel 10. Celui-ci continue d’utiliser deux haut-parleurs de part et d’autre de son écran, mais celui du haut est bien moins performant. Pas de basses par ici. Tout est centralisé sur le bas. Le déséquilibre se fait un peu moins sentir qu’auparavant, mais on n’est pas sur un système parfait avec deux haut-parleurs dédiés à l’audio externe.
Réseau et communication
Le Pixel 10 est compatible 5G, Bluetooth 5.4, NFC et… Wi-Fi 6E !
Une véritable gageure puisque le Pixel 9 était compatible Wi-Fi 7. Un retour arrière que l’on ne peut justifier que par les coûts de production. Pour conserver un même tarif en ajoutant un Tensor G5 et un téléobjectif, Google est allé faire des concessions un peu partout dans son téléphone.
Batterie
Comme indiqué plus haut, le Pixel 10 est légèrement plus lourd que son prédécesseur. Mais ce poids est amorti par un troisième objectif et surtout par une batterie plus importante. On gagne cette année près de 300 mAh pour atteindre 4970 mAh.
Et le sursaut d’autonomie est bien là. La lecture du film À l’ouest rien de nouveau sur Netflix ne consomme ainsi que 10% de la charge. En comparaison, sur notre même petit protocole (2h30, 250 nits, volume à 50 %), les smartphones haut de gamme usent habituellement 12 ou 13 % de leur capacité.
Google Pixel 10 // Source : Chloé Pertuis pour Frandroid
Au quotidien, c’est mieux que le Pixel 9 et on dépasse la journée d’utilisation même en l’utilisant plus intensément. Attention, on reste sur une petite batterie et il vaut mieux ménager ses usages tout de même. Trop de photos ou trop de streaming durant une journée auront raison d’elle.
Si on vient à manquer, on peut le brancher au secteur avec l’adaptateur idoine pour profiter des 30 Watts de la « charge rapide ». C’est toujours mieux que les 27 Watts du Pixel 9, mais la concurrence propose tellement mieux puisqu’il faut ici tout de même 30 minutes pour atteindre les 50 %.
Concernant la charge sans fil, c’est une autre nouveauté, le Pixel 10, comme le reste de la gamme, est compatible Qi2 ! Une première en Europe si l’on excepte le HMD Skyline. Google appelle sa charge magnétique Pixelsnap. Plusieurs accessoires sont disponibles et offrent une charge sans fil de 15 Watts. Cerise sur le gâteau, les accessoires Magsafe d’Apple sont compatibles.
Prix et disponibilité
Le Pixel 10 est lancé le 28 août 2025. Il est décliné en indigo, givre, vert citron et noir volcanique. Deux options de stockage sont disponibles :
- Pixel 10 128 Go à 899 euros
- Pixel 10 256 Go à 999 euros
Les tarifs sont donc les mêmes qu’en 2024 et c’est une bonne nouvelle pour le consommateur. En revanche, ce n’est pas sans petites concessions, comme on a pu le dire plus haut.
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