Il n’est jamais inutile de le rappeler, la guerre de la Russie en Ukraine n’a pas commencé en 2022, mais huit ans auparavant, le 22 janvier 2014, lorsque le régime pro-russe de Viktor Ianoukovitch tira sur la foule, en liaison avec les mages du Kremlin, notamment un certain Vladislav Sourkov, longtemps éminence grise de Poutine, devenu entretemps un héros de roman. De rage, le soulèvement pacifique muta. La rue de Kyiv s’organisa en «sama oborona», des unités d’autodéfense bardées de boucliers, reprenant les codes d’organisation antiques des combattants cosaques.
En février 2014, au zénith des affrontements avec les Berkout, la police anti-émeute, un homme, Andriy Paroubiy, coordonne les insurgés de Maidan, parmi lesquels s’entremêlent la fine fleur libérale de Kyiv et des nationalistes venus de l’ouest, qui feront vaincre la révolution, malgré les balles.
Onze ans plus tard, ce samedi, Andriy Paroubiy, 54 ans, en a reçu huit,