Par

Thomas Rideau

Publié le

18 avr. 2025 à 18h02

INFO 76ACTU.« C’est une première dans l’histoire de la clinique. » Ce vendredi 18 avril 2025, cela fait trois nuits que les urgences de la clinique de l’Europe, à Rouen (Seine-Maritime) sont fermées. Des soignants ont exercé leur droit de retrait, car ils ne s’estiment pas en sécurité dans leur travail. Ils réclament un agent de sécurité dans le service. Cela fait suite à une agression physique dont a été victime un médecin dans la nuit du vendredi au samedi 12 avril.

« Les agressions, c’est tout le temps »

La clinique de l’Europe, à Rouen, sur le boulevard du même nom, connaît des difficultés au niveau de ses urgences et notamment la nuit. Dans celle du vendredi au samedi 12 avril, un médecin a été victime d’un coup de poing d’un « patient » qui lui réclamait de la morphine.

« On s’est retrouvé avec un médecin en sang dans les services », relate un professionnel, qui souhaite garder son anonymat, à 76actu. « L’agent de sécurité présent sur l’établissement a mis beaucoup de temps avant d’intervenir. » Car, c’est là le nœud du problème. L’employé pour la sécurité de la clinique de l’Europe est seul la nuit. « Et la clinique, c’est trois bâtiments ! »

« Les agressions physiques, ça arrive. Mais les agressions verbales, c’est tout le temps, toutes les nuits. On appelle la police tous les jours », souffle notre source que l’on devine aisément exaspérée. Preuve du malaise des soignants, « cette fermeture des urgences la nuit, c’est une première dans l’histoire de la clinique ».

Les soignants réclament un agent de sécurité

« Nous demandons qu’un agent de sécurité puisse être mis en place toute la nuit dans le service des urgences », indique notre interlocuteur. Lui, et ses collègues, affirme qu’ils continueront à exercer leur droit de retrait tant que cette exigence n’est pas respectée. À l’heure où nous écrivons ses lignes, les soignants assurent qu’ils vont exercer à nouveau leur droit de retrait pour la garde de nuit du vendredi 18 au samedi 19. « On est au point mort avec la direction. »

Justement. Du côté de cette dernière, on assure que les « process de sécurité » vont être renforcés. « Nous sommes pleinement concernés par l’agression survenue au sein de notre établissement et exprimons tout notre soutien à notre collègue touché. Nous restons unis et déterminés à assurer la sécurité de tous nos soignants et patients. »

« Une hausse des agressions »

La clinique poursuit : « C’est la première fois que nous sommes confrontés à ce type de situation, mais nous constatons une hausse des agressions verbales et une progression des incivilités. » Est-ce qu’un agent de sécurité sera mis en place aux urgences la nuit ? « Une réflexion est déjà en cours avec les collaborateurs pour compléter et renforcer les process de sécurité déjà en place », répond l’établissement.

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