Militaires et civils rencontrés en Ukraine expriment leur amertume face aux négociations menées par le président des Etats-Unis. Comme l’ont rappelé les dirigeants ukrainien et français, le délai fixé par Donald Trump pour une rencontre Zelensky-Poutine expire lundi, mais l’intensité des frappes n’a pas faibli et la diplomatie n’a pas avancé.
Au centre de ces négociations et au cœur des combats figure le Donbass, dans l’est de l’Ukraine, dont l’ouest de la région de Donetsk, encore sous contrôle ukrainien, que réclame le président russe. Des pourparlers qui agacent les soldats interviewés cette semaine par la RTS.
« Cette guerre est sans issue », soupire ainsi un militaire, droniste, qui tient à rester anonyme. « Soit les villes sont détruites et les gens meurent, soit le territoire est perdu. »
« Je pense qu’aucun territoire ne vaut des vies », estime de son côté le responsable d’unité d’artillerie surnommé « Raton laveur », rencontré dans une forêt de la région de Donetsk. Un de ses hommes, plus direct, tient à adresser un message au président américain, sous la forme d’un geste: un doigt d’honneur. Le message est clair, la colère transparaît.
>> Voir le reportage du 19h30 : La région de Donetsk sous contrôle ukrainien, verrou protecteur du pays / 19h30 / 3 min. / vendredi à 19:30 Peu d’espoir au sein de la population
Au sein de la population, l’espoir est d’autant plus difficile à renaître que les faits ne plaident pas pour une issue pacifique. Dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque de drones russes a encore endommagé quatre installations électriques près d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, selon les autorités locales. Jeudi, une attaque d’ampleur a fait au moins 25 morts à Kiev, dont 4 enfants.
Et la poussée russe de cet été dans l’Est a des conséquences sur la population encore restée autour de Kramatorsk et Sloviansk, les deux villes-forteresses de Donetsk: menace des drones, ordres d’évacuation et hésitations face au départ de son foyer sont dans tous les esprits, comme pour Hanna, habitante de Droujkivka, bourgade qui connaît une intensification des attaques.
« Franchement, les bagages ne sont pas faits », dit-elle à côté de sa fille qui rêve de partir. Les familles avec enfants y ont été appelées à évacuer. Hanna n’a pas encore pris sa décision.
>> Voir le reportage du 19h30 : Face à l’avancée russe, les civils de Kramatorsk se posent la question du départ / 19h30 / 4 min. / mercredi à 19:30
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Tamara Muncanovic/gma