Dimanche 31 août, quelques jours avant le vote de confiance qui pourrait voir sa chute advenir, le toujours Premier ministre François Bayrou a répondu aux questions des journalistes au sujet de son budget, de la dette et des marges de négociation possibles.

« Je suis absolument persuadé que ça peut bouger. » Face aux journalistes réunis pour le questionner sur son budget et le vote de confiance dimanche 31 août, François Bayrou s’est montré optimiste. Le Premier ministre risque pourtant de ne plus l’être très longtemps, les oppositions ayant décidé, pour la plupart, de ne pas accorder la confiance au gouvernement au vu du budget d’austérité proposé. À l’approche du mouvement du 10 septembre, la chute du Premier ministre pourrait apparaître comme une première victoire pour les contestataires.

Alarmiste, François Bayrou a rejeté la faute sur les Français concernant le montant de la dette, celle-ci étant de 3 345 milliards, tout en appelant les autres partis à l’Assemblée nationale à s’unir pour lui car, « c’est le peuple français qui est en danger », a-t-il justifié. Au sujet d’une absence de négociation au préalable, François Bayrou s’est de nouveau justifié en invoquant les vacances des oppositions.

Une marge de manœuvre sur la suppression des jours fériés ?

Si le Parti socialiste d’Olivier Faure s’est d’ores et déjà présenté comme une alternative en proposant un contre-budget, le toujours Premier ministre a indiqué : « Ce que propose le PS ce n’est pas de freiner la dépense, mais de laisser repartir la dépense ». Au sujet des jours fériés, il s’est déclaré ouvert à la discussion et « prêt à faire un geste ». « Je suis ouvert à la discussion, à la condition impérative, qu’on considère qu’on ne peut pas ne rien faire », a-t-il déclaré. Il s’est en revanche montré fermement opposé à la taxe Zucman.

Au sujet de l’immigration, Bayrou a tenté de rallier la confiance du Rassemblement national en évoquant une réduction du « volume » de celle-ci. Il faut également faire évoluer la politique migratoire dans « sa capacité à maîtriser les entrées et sorties du territoire », selon lui. Il s’est également dit favorable à réduire l’enveloppe budgétaire de la France vers l’Union européenne, sur recommandation de la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen. Le locataire de Matignon a également indiqué avoir invité les groupes parlementaires à discuter pour négocier autour du budget. Les Écologistes et les Insoumis ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne s’y rendraient pas, rapporte BFMTV.

publié le 31 août à 20h16, Gabriel Gadré, 6Médias

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