Un hélicoptère de lutte contre les incendies survole un immeuble résidentiel gravement endommagé, à la suite de l’attaque de drones et de missiles russes à grande échelle sur Kiev le 28 août 2025.
AFP – AFP or licensors – OLEKSII FILIPPOV
Le bilan déjà lourd des frappes russes sur Kiev s’alourdit à 23 morts, dont 4 enfants. Des missiles et de drones russes ont éventré jeudi 28 août au matin des immeubles d’habitation à Kiev, c’est l’une des plus importantes attaques aériennes russes contre l’Ukraine. Ce nouveau bilan annoncé par Tymour Tkatchenko, chef de l’administration militaire de Kiev, décompte également une cinquantaine ont été blessées.
Des bâtiments représentants l’Union européenne et du Royaume-Uni ont été endommagés à Kiev par ces frappes dans lesquelles les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l’Ukraine, selon l’armée de l’air ukrainienne. En conséquence, l’Union Européenne et les autorités britanniques ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.
Tollé chez les Européens
La Russie « ne recule devant rien » pour « terroriser » l’Ukraine, s’est insurgée la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui au cours d’un échange téléphonique avec Donald Trump a appelé Vladimir Poutine à « venir à la table des négociations ». Ce dernier « tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix », s’est emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer. Le président français Emmanuel Macron fustige, lui, des « attaques insensées d’une grande cruauté ».
Cette attaque est intervenue alors que des membres de l’équipe du président ukrainien Volodymyr Zelensky doivent rencontrer ce vendredi à New York des représentants du gouvernement américain. Washington a annoncé jeudi avoir approuvé la vente à l’Ukraine de 3 350 missiles à longue portée et d’équipements connexes pour un montant total de 825 millions de dollars.
Donald Trump « pas surpris » par ces bombardements
Le président américain Donald Trump n’est « pas content » mais « pas surpris » par ces bombardements, a réagi jeudi sa porte-parole, Karoline Leavitt. Son émissaire spécial pour l’Ukraine, Keith Kellogg avait dénoncé plus tôt de « terribles attaques » menaçant « la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir ».
Volodymyr Zelensky a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires du Kremlin, tels que la Chine et la Hongrie (membre de l’Union européenne), à adopter une position ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi 28 août que la Russie restait « intéressée » par des négociations de paix avec l’Ukraine mais qu’elle poursuivrait ses bombardements tant que ses « objectifs » ne seraient pas atteints. L’armée russe, qui affirme ne jamais cibler des civils, a affirmé avoir visé des sites du « complexe militaro-industriel » ukrainien.
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