Les ministres des Affaires étrangères européens étaient à Copenhague pour une réunion qui a concerné les 210 milliards d’euros d’avoirs russes gelés en Europe.
Le ministre des Affaires étrangères et européennes, Xavier Bettel, s’est rendu à Copenhague le 30 août 2025 pour participer à la réunion informelle « Gymnich » des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
Lors de la première session, la discussion a porté sur l’agression russe contre l’Ukraine, organisée en présence des ministres de l’Islande, de la Norvège et du Royaume-Uni. Les ministres ont discuté des mesures possibles pour accroître la pression sur la Russie et soutenir l’Ukraine. Lors de la deuxième session, les échanges ont porté sur les avoirs russes.
«Il est essentiel d’explorer toutes les voies possibles tout en minimisant les risques potentiels», a affirmé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne à l’issue de la réunion. «Nous faisons avancer les travaux sur l’utilisation des avoirs russes gelés, car il est clair que le prédateur doit payer pour ce qu’il a fait», a dit de son côté la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors d’un déplacement en Estonie.
Les avoirs de l’État russe à l’étranger ont été gelés après l’invasion de l’Ukraine en février 2022. La plus grande partie, quelque 210 milliards d’euros, se trouve en Belgique, pays membre de l’UE. Les 27 États de l’Union ont dans un premier temps décidé d’utiliser les intérêts générés par ces avoirs, soit plusieurs milliards d’euros par an, pour financer l’effort de guerre de l’Ukraine.
Mais plusieurs pays de l’UE estiment désormais qu’il faut aller plus loin, et certains sont favorables à une utilisation du capital lui-même, et pas seulement des intérêts. D’autres en revanche, comme la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, se montrent beaucoup plus prudents.