L’homme, âgé de 40 ans, est mort carbonisé. Ce dimanche 31 août au matin, sa dépouille a été retrouvée par les secours qui intervenaient après un incendie déclenché dans une des geôles de la prison de la Santé.
Le détenu n’avait plus qu’un gros mois à purger derrière les barreaux. Selon le Parisien, son corps n’était pas reconnaissable lorsque les pompiers sont enfin parvenus à s’introduire dans sa cellule. D’après le parquet de Paris, ce détenu souffrait de troubles psychiatriques. «Visiblement, c’est une personne détenue qui a mis le feu à sa cellule», a détaillé l’administration pénitentiaire, en précisant qu’il y séjournait seul.
Condamné à une peine correctionnelle, l’homme était libérable le 22 octobre, a-t-elle ajouté. Après ce drame, le parquet a ajouté avoir ordonné l’ouverture d’une «enquête en recherche des causes de la mort».
Le feu a été maîtrisé après l’intervention des pompiers. Ces derniers ont fait état de la mobilisation d’une quinzaine d’engins et d’une soixantaine de soldats du feu, «aux environs de 6 heures» ce dimanche matin.
Les équipes régionales d’intervention et de sécurité (Eris) de l’administration pénitentiaire ont été déployées sur le site pour sécuriser l’établissement, le temps de l’intervention des pompiers.
Conformément au protocole en vigueur, les détenus de deux coursives avoisinantes ont été évacués pour les protéger des fumées toxiques : «une centaine de détenus ont été placée dans la cour de promenade d’un autre bâtiment puis réintégrés», a précisé l’administration pénitentiaire.
Quatre détenus ont été transférés à l’hôpital pour des examens respiratoires, à la suite de l’inhalation de fumées. Aucun agent pénitentiaire n’a été blessé. Toujours selon l’administration pénitentiaire, «seule la cellule touchée serait détruite».
Au 1er août, selon les statistiques du ministère de la Justice, la prison de la Santé, située dans le XIVe arrondissement de Paris, affichait une surpopulation carcérale de 189,2 %. Elle comptait alors 1 243 détenus pour 657 places.