Quand arrive le mois de septembre, une cinquième saison commence en France : celle de la rentrée*. Partout dans l’Hexagone, le début de l’année scolaire fait figure de nouveau départ, un vent de fraîcheur souffle sur tous les secteurs, et avec lui l’espoir de nouvelles idées, de nouveaux sujets, de journées tranquilles de fin d’été, comme si les vacances avaient balayé tous les vieux problèmes. Mais cette année, la rentrée politique précipite le pays – à bout de souffle – tout droit vers la crise.

La faute aux mesures drastiques présentées, le 15 juillet, par François Bayrou pour réduire la dette colossale du pays, grâce à des milliards d’euros d’économies. Une proposition, surtout, a retenu l’attention : la suppression de deux jours fériés, perçue comme une atteinte à l’une des valeurs fondamentales de la France, la qualité de vie. Le Premier ministre ne compte pas, en revanche, faire payer les plus riches avec des taxes spéciales ou des hausses d’impôts, malgré les recommandations de nombreux économistes.

Plus de boulot, moins de repos, l’initiative est mal passée auprès du grand public. Car les prix restent élevés, les salaires modestes et, dans les grandes villes, les actifs ont bien du mal à boucler les fins de mois. Ils sont peu nombreux, aujourd’hui, à pouvoir encore s’of