La police danoise était sous l’eau. Des milliers de personnes sous obligation de quitter le territoire n’avaient pas fait l’objet de mesures d’éloignement pour diverses raisons. C’est pour y remédier que le gouvernement danois a créé l’Agence du retour, un service ad hoc chargé justement de faire appliquer ces mesures.

Cinq ans plus tard, le ministre de l’Immigration danois, le social-démocrate Kaare Dybvad Bek, claironne sur Facebook : “Il n’y a jamais eu si peu d’immigrés clandestins au Danemark.”

Une constatation que confirme Claes Nilas, le patron de l’Agence du retour.

“Depuis début août 2020, on a fait baisser d’un quart le nombre de demandeurs d’asile sous obligation de quitter le territoire, soit 300 personnes au total.”

Un défilé de responsables

Le directeur de l’agence qui fête ses cinq ans d’existence nous reçoit dans une bâtisse en briques anonyme de la banlieue nord de Copenhague. Ces dernières années, des responsables politiques d’à peu près toute l’Europe en ont poussé la porte, se félicite-t-il.

“Souvent, c’est notre faible nombre de demandeurs d’asile sous obligation de quitter le territoire qui pique leur curiosité. Le deuxième élément, c’est le fait qu’on ait mis sur pied une agence dont la mission première est d’inciter les gens à retourner dans leur pays d’o

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Dagens Nyheter (Stockholm)

Fondé en 1864, c’est le grand quotidien libéral du matin. Sa page 6 est célèbre pour les grands débats d’actualité. “Les Nouvelles du jour” appartient au groupe Bonnier, le plus grand éditeur et propriétaire de journaux en Suède. Le titre est passé en format tabloïd en 2004.

Au milieu des années 2010, le journal a frôlé le gouffre. Ses ventes papier avaient chuté de près de 120 000 exemplaires en 15 ans, et le titre ne comptait que 2 000 abonnés numériques. Il a su rebondir grâce à une stratégie offensive et innovante sur les réseaux sociaux. Ses contenus n’y sont pas disponibles, mais les journalistes ont été encouragés à chercher idées et histoires sur Instagram et Facebook, ainsi qu’à multiplier les interactions avec les lecteurs. En 2019, cette démarche avait séduit 160 000 abonnés numériques, quand 170 000 autres personnes avaient souscrit à une abonnement combinant papier et web.

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