Publié : 6h28 par Dolorès CHARLES
Ecole Miriam Makeba de Rennes
Crédit : Yann Launay
La rentrée scolaire, c’est ce lundi (1er septembre), et des milliers d’élèves ont certainement un peu le trac, voir la boule au ventre. Les professeurs aussi, peuvent avoir un peu d’appréhension. Témoignages recueillis par Yann Launay à Rennes.
Delphine est professeur d’italien au lycée Coëtlogon, à Rennes. Ce n’est pas sa première rentrée, elle n’est pas réellement intimidée, mais ressent quand même un peu d’appréhension. « On ne connaît pas les gamins, ils ne nous connaissent pas non plus. Forcément il y a ce petit trac, c’est comme quand on entre sur scène pour aller faire de la musique, chanter ou jouer : il est nécessaire pour que cela se passe bien, c’est du trac positif.
Un trac positif des enseignants
Moi, je fonctionne beaucoup à l’humour. J’aime bien rire avec mes élèves, les mettre à l’aise, leur dire que l’erreur est humaine, que c’est en se trompant qu’on apprend. Les rassurer au maximum pour qu’ils se sentent en sécurité. Dès que le dialogue est instauré et qu’ils se sentent en sécurité, et ça roule. »
Delphine prof d’italien au lycée Coëtlogon, à RennesDelphine prof d’italien au lycée Coëtlogon, à Rennes
Crédit : Yann Launay
Les budgets limités, les projets difficile à financer, ne sont pas une nouveauté, et les craintes sont réelles de voir les choses s’aggraver, en ces temps d’austérité. Mais une équipe enseignante complète et motivée reste le plus important, aux yeux de Joëlle Le Rhun, proviseure du lycée professionnel Coëtlogon, à Rennes.
« Cela ne peut pas être qu’une question de moyens ! »
« On veut toujours plus de moyens, surtout ici c’est quand même un gros lycée professionnel, avec une population qui a certaines difficultés, mais ça ne peut pas être qu’une question de moyens : en lycée professionnel, on n’y vient pas par hasard, on accueille des élèves qui sont souvent cabossés, donc c’est un vrai défi, il faut les revaloriser, les accompagner, et les amener à la réussite. En général, quand on fait ce choix, c’est qu’on a envie d’être utile et de faire quelque chose pour ces jeunes. »
Joëlle Le Rhun, proviseure du lycée professionnel Coëtlogon, à Rennes.Joëlle Le Rhun, proviseure du lycée professionnel Coëtlogon, à Rennes.
En cette rentrée, des familles sont toujours en attente d’une aide de vie scolaire pour leur enfant. Un nouveau dispositif est mis en place sur une partie du territoire, pour répondre plus rapidement aux besoins des élèves qui présentent un handicap.
Les limites de l’inclusion scolaire
L’Education nationale doit faire encore mieux, pour Joëlle Le Rhun, même si l’inclusion a peut-être montré ses limites. « On voit arriver dans nos établissements des élèves dont le profil va au-delà de ce qu’est possible dans l’inclusion scolaire. Parfois l’inclusion nécessite des moyens autres, que l’on n’a pas dans les établissements, et pour quelques-uns, pas la majorité, ce serait mieux pour eux, peut-être, d’être dans une structure plus adaptée. Dans tous les cas, on les accompagne comme on peut, et on ne les oublie pas non plus. »
Joëlle Le Rhun, proviseure du lycée professionnel Coëtlogon, à RennesJoëlle Le Rhun, proviseure du lycée professionnel Coëtlogon, à Rennes
Quelque 12 millions d’élèves vont retourner en cours cette semaine en France. dont 560 000 élèves dans l’académie de Rennes, et 670 000 dans l’Académie de Nantes.