A quoi correspond cette image prise à Nancy ?

Un indice : un thème antique.

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Réponse du jeudi 17 avril

Il s’agit d’un vestige du jardin d’agrément de l’hôtel de Fontenoy, visible depuis le square Bichat, en vieille ville, près de la porte de La Craffe : une arcade aveugle. L’hôtel Fontenoy, aujourd’hui, c’est la cour administrative d’appel de Nancy, située rue du Haut-Bourgeois.

Mais au début du XVIIIe siècle, à sa construction (entre 1722 et 1723), il s’appelle l’hôtel de Vitrimont, du nom de son propriétaire, Georges de Vitrimont, et de Constance-Françoise des Armoises dite « Dame des Armoises », son épouse.

C’est son propriétaire suivant, André Louis Le Preud’homme, comte de Fontenoy, qui laissera son nom à l’immeuble.

Un jardin entièrement clos à l’origine

Il a été bâti à partir des dessins de l’illustre architecte Germain Boffrand sur une parcelle assez vaste enserrée entre la rue du Haut-Bourgeois et le fossé de l’ancien rempart de la citadelle.

A l’origine, il comptait un jardin entièrement clos de murs, un choix original à l’époque. Ce jardin comprenait six parterres disposés de façon régulière de part et d’autre d’une allée centrale. Ainsi, l’une des ailes (à droite) profitait de la disposition enviée mais assez rare en Lorraine des hôtels entre cour et jardin.

En 1922, il est acheté par la Ville de Nancy. Elle prévoit d’y transférer l’école Drouot (école professionnelle de filles) se trouvant alors dans l’ancien couvent des Cordeliers, et d’y adjoindre une école ménagère.

Le projet reste sans suite. En 1926, il est utilisé par la Direction de l’enregistrement devenue par la suite Direction des services fiscaux.

La rue fait disparaître le jardin

Durant les années 20, l’élargissement de la rue de la Craffe nécessite entre autre d’amputer une partie du jardin laissé à l’abandon. La Ville décide alors de le transformer pour partie en square public, l’autre partie en une nouvelle rue (actuelle rue Frères-Henry). Les travaux sont réalisés en 1935.

Cette arcade aveugle est donc ce qui reste d’un décor qui ornait le mur du fond de l’ancien jardin. Il est probable qu’elle accueillait, en son centre, à l’époque la fontaine, installée dans les communs, lors de travaux entrepris au milieu du XIXe siècle.

L’hôtel de Fontenoy abrite depuis 1989 la cour administrative d’appel.