l’essentiel
Sacré parcours que celui de Yann Fernandez. Ce Lotois a débuté le catch devant un petit écran, aux manettes d’un jeu vidéo, avant de se lancer dans le grand bain de ce sport, aux USA, où il est monté sur le ring. Fort de cette expérience au contact des légendes de ce sport, il vient de créer sa propre école de catch, à Prayssac, dans le Lot. Allez, on monte sur le ring ? Chiche !
Catch : ce mot évoque pour beaucoup de grandes soirées de sport et de spectacle à la télévision souvent très tard, décalage horaire oblige, pour des retransmissions en direct de combats aux USA. Il sera bientôt possible d’y assister en direct, au bord du ring, au palais des sports de Cahors.
« C’est notre projet, avec de grands catcheurs, le 13 décembre prochain, en soirée, mais avant je poursuis l’apprentissage de ce sport pour mes élèves à l’école de catch de Prayssac » déclare Yann Fernandez, président de la Hellfire Championship Wrestling, l’association qu’il vient de créer.
Avenue du Lot, à Prayssac, lorsque l’on pousse la porte de ce grand hangar dédié au catch, on y découvre une belle salle, un ring, un coin bar et un espace télévision où un grand écran permet de diffuser des rencontres de catch, ceci à des fins d’apprentissage.
« L’école est ouverte des plus jeunes à partir de 13 ans, jusqu’à pas d’âge »
« Ici, nous sommes au quartier général de la Helfire, on est là pour apprendre. Nous n’en sommes qu’au début. L’association compte 18 membres, dont 9 élèves. Les entraînements vont commencer le 3 septembre et se dérouleront le mercredi soir de 19 h 30 à 22 h 30 et le dimanche matin de 10 heures à 12 h 30. L’école de catch est ouverte des plus jeunes à partir de 13 ans, jusqu’à pas d’âge. Nous avons organisé un stage où nous avons eu un élève de 69 ans » se félicite Yann.
Un apprentissage royal auprès des légendes du catch à Atlanta, aux USA
Coach sportif de métier, le jeune président intervient au sein de plusieurs salles de sport, à Cahors notamment et auprès de diverses associations. Mais comment est-il venu vers le catch, au point ensuite de créer sa propre structure ? Son histoire est étonnante.
« Mon expérience professionnelle, dans le domaine du sport, me permet d’adapter mes connaissances aux différentes pathologies que je peux rencontrer au gré des séances. Je peux dire que le catch, en particulier, peut être pratiqué par tout le monde à condition d’y venir progressivement. Ce fut mon cas, jusqu’au plus haut niveau, en allant carrément faire mon apprentissage à la source de ce sport et auprès des plus grands : aux USA » s’enthousiasme le coach lotois.
Le catch, un show renversant. Ici, Yann et son élève Teddy.
Photo J.-L.G
Le catch du virtuel au réel : l’incroyable parcours du coach sportif lotois
Mais, pour Yann Fernandez, le déclic est véritablement venu d’un jeu vidéo. C’est assez insolite. Yann nous explique comment il a franchi le pas du virtuel au réel.
« En 2007, avec un voisin qui avait l’habitude de jouer à des jeux vidéo, j’ai essayé le catch comme ça, sur un écran avec des manettes. Et cela m’a beaucoup plu. J’y ai beaucoup joué pendant plusieurs années. Puis, en 2022, j’ai eu la chance de pouvoir faire, à Bordeaux, un entraînement d’essai. Je voulais savoir si j’avais le profil et les capacités de pratiquer le catch. J’ai adoré. Les matchs se sont enchaînés. En 2024, j’ai franchi un autre cap en allant aux États-Unis dans un centre de formation à Atlanta où se trouve la plus grande école de catch au monde. C’est là-bas que j’ai été entraîné par Cody Rhodes et Billy Gunn, deux véritables légendes du catch. J’ai aussi disputé des matches aux USA. J’ai ensuite, tout naturellement, voulu reproduire dans le Lot ce que j’ai vécu là-bas » confie-t-il.
« Un vrai sport et un show alliant forte intensité physique et sens du spectacle »
« Je veux apporter une grande crédibilité au catch en France. Je ne veux pas que l’on soit considéré comme des sportifs qui se battent pour de faux. Le catch est un vrai sport et un show alliant forte intensité physique et sens du spectacle. Dans le catch, j’estime qu’il y a un pôle physique et athlétique, puis un pôle artistique. Ces deux pôles sont indissociables. Le pôle artistique doit permettre de transmettre des émotions fortes, mais il faut d’abord acquérir des qualités physiques. »
Emilie : « Je fais du théâtre. En catch on joue aussi des émotions sur un ring »
« Tout se travaille et s’acquiert à l’entraînement » poursuit le coach. Alors justement allons-y, on monte sur le ring où autour de Yann, on retrouve Emilie, Nathalie, Laurine, Vincent et Teddy.
L’école de catch fait sa promo et séduit du monde.
Photo J.-L.G
« Je voulais pratiquer un sport et découvrir le catch de l’intérieur. Je fais du théâtre. En catch on joue aussi des émotions sur un ring. C’est cela qui me plaît » confie Emilie.
À l’instar de Nathalie qui trouve ce sport « passionnant et impressionnant », Emilie a résumé, par sa seule phrase, l’état d’esprit de tous les élèves et toute la dimension de ce sport avec l’alchimie que compte réussir Yann. Une alchimie entre débauche d’énergie et sens du spectacle. Le catch est un show.
Eddy Daniel : le pseudo de Yann Fernandez pour son show sur le ring
Le nom de scène et de combattant de Yann est Eddy Daniel. Il rappelle en conclusion que « la France ne compte qu’une quinzaine d’écoles de catch et moins de 10 d’entre elles disposent d’un ring comme le nôtre. » On l’aura donc bien compris : la Hellfire Championship Wrestling de Prayssac est une école exceptionnelle. Bonne rentrée aux futurs élèves.
Contacts école de catch : hcw.catch@gmail.com ; Tél. 0645603856 et sur Instagram : Hellfire Championship Wrestling.