• Florent Pagny et sa compagne Azucena Caamaño ont reçu Audrey Crespo-Mara dans leur propriété de Bourgogne ce dimanche dans l’émission de TF1 « Sept à Huit ».
  • Après avoir combattu de longs mois un cancer du poumon, le chanteur livre des nouvelles très rassurantes dans cette interview.

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Sept à huit

Lorsque « Sept à Huit » était venu à sa rencontre il y a deux ans et demi, Florent Pagny continuait de mener son combat contre son cancer du poumon depuis la Patagonie (nouvelle fenêtre), sur les terres de sa compagne argentine Azucena Caamaño. Cette fois, il accueille l’émission sur ses terres à lui, en Bourgogne, où le couple a acheté une ferme fortifiée, dans le reportage diffusé ce dimanche 31 août. Un havre de paix, au cœur de sa région natale, dont le chanteur profite avant la sortie de son nouvel album Grandeur nature (nouvelle fenêtre), affichant un grand sourire et une vraie sérénité après des mois de lutte contre la maladie. 

Arrivé à bord de son Chevrolet rouge, le duo guide Audrey Crespo-Mara au sein de l’immense propriété. « Je suis dans ma phase retour aux sources », sourit cet enfant de Chalon-sur-Saône, s’installant dans le jardin de la bâtisse chargée d’histoire, construite au XIe siècle. Le pont-levis est même classé monument historique, et confère presque au site des airs de Patagonie, « un petit côté isolé ». C’est là qu’il se reconstruit peu à peu après son cancer du poumon, dont il avait révélé être atteint (nouvelle fenêtre) en janvier 2022.

« J’ai la banane » : des résultats rassurants lors des contrôles réguliers

Au printemps 2023, il expliquait à « Sept à Huit » qu’un « ganglion (avait) fixé », avec des « risques de métastase ». À l’époque, il était « en train de vivre une rechute », révèle aujourd’hui Florent Pagny. « Ensuite, j’ai refait un traitement, j’ai refait l’immunothérapie, puis autre rechute (nouvelle fenêtre)« , détaille-t-il, déplorant des « récidives rapides », dans l’intimité d’une salle de garde, au coin d’un feu de cheminée.

Mais aujourd’hui, ces épreuves semblent bel et bien derrière lui. « Là, ça va. Si deux ans après, je suis en train de te parler comme je te parle, et que j’ai la banane comme j’ai – je ne parle pas que de la coupe – c’est que ça va », lâche dans un rire l’interprète de « Ma Liberté de Penser » et « Savoir Aimer ». 

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Désormais, la maladie ne se rappelle à lui que lors de contrôles réguliers, tous les trois mois. Jusqu’alors, le résultat a toujours été « positif », et il le « zappe » rapidement ensuite. Sans pour autant que le cancer ne s’éclipse complètement de sa vie. « Ce truc-là, il ne quitte pas non plus définitivement. Ce n’est pas une bronchite, on sait que ça peut durer », glisse le coach de l’émission « The Voice » (nouvelle fenêtre), expliquant qu’il devra se plier à des contrôles pour « une bonne dizaine d’années » encore. 

Si la pathologie n’a « pas modifié » largement son quotidien, elle a toutefois « décuplé beaucoup de choses », notamment au niveau de sa carrière, confie par ailleurs le chanteur de 63 ans. D’ordinaire, la star avait besoin d’une « bonne année » pour vendre les quelque 6.000 ou 7.000 billets pour une tournée. Mais pour celle prévue dans le cadre de la sortie de son nouvel album, avec 11 chansons inédites qui sortiront le 12 septembre prochain (nouvelle fenêtre), « je les ai vendus en quatre jours », s’étonne-t-il. 

« L’imaginaire des autres m’a plus enterré que moi », assure le chanteur

Un « coup du mort-vivant », s’amuse l’artiste, qui confie n’avoir jamais douté, quant à lui, qu’il survivrait à la maladie : « L’imaginaire des autres m’a plus enterré que moi » (nouvelle fenêtre). Lorsqu’on le regardait avec l’air de dire « tu vas mourir », lui n’a « jamais eu cette sensation », insiste-t-il. Contrairement à plusieurs amis « qui sont d’ailleurs partis depuis », confrontés à des pathologies « beaucoup plus graves », constate-t-il, évoquant pudiquement au passage la mort le 14 juillet dernier de l’animateur Thierry Ardisson (nouvelle fenêtre), le mari d’Audrey Crespo-Mara (nouvelle fenêtre), des suites d’un cancer du foie. 

« Moi, ce n’est pas mon cas, ça a toujours été une tumeur prise à temps, traitée, qui partait, qui revenait (…) Et donc, jamais je ne me suis dit : ça y est, je vais y passer », lance Florent Pagny, l’air serein. Quand on lui demande comment il se sent désormais, le chanteur part dans un éclat de rire : « Regarde, j’ai l’air touché ? » 

Une force qu’il tire notamment de son noyau familial, dont sa femme Azucena, sa « moitié » depuis 32 ans. Mais aussi ses deux enfants « extraordinaires », son fils Inca et sa fille Aël, cette dernière s’étant confiée à Audrey Crespo-Mara en novembre (nouvelle fenêtre). « Les mômes, comme nous, on profite de tout ce qui nous arrive. Les bons moments, ça se passe bien. Les mauvais moments, c’est l’unité », résume Florent Pagny. « On est là pour se soutenir, et pas commencer à glisser dans une déprime », insiste-t-il.

Concerts, nouvelle saison de « The Voice »… Un programme riche pour l’année à venir

Quant à son futur album Grandeur nature, il a été élaboré notamment au cours de cinq mois passés en Patagonie, au fil desquels l’interprète a « reçu beaucoup de chansons », écrites par d’autres (nouvelle fenêtre), et qu’il a sélectionnées. Dans un titre éponyme, il se souhaite de « ne jamais oublier de traverser la vie, avec humilité, fidèle à qui je suis ». Au fil des années qui passent, à l’horizon de ses 65 ans désormais, « finalement c’est plus sympa d’envoyer des messages d’espoir, d’amour », philosophe-t-il. 

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Pour les mois à venir, il se prépare à une longue tournée dès janvier, avec une série de concerts en France, mais aussi en Suisse et en Belgique, qui sera clôturée en grande pompe par une résidence à l’Olympia (nouvelle fenêtre) du 16 juin au 19 juillet. La 15e saison de « The Voice » est également dans ses projets. En attendant, fidèle à son instinct de voyageur, il veut continuer de partager sa vie entre la Bourgogne, sa maison de Montfort-l’Amaury, dans les Yvelines, et la Patagonie, toujours aux côtés de sa femme.  

« On vit très au présent, on ne sait pas toujours ce qui va se passer demain », lâche l’artiste. Où le couple passera-t-il ses dernières années, entre toutes ces attaches ? « On ne sait pas quand notre vie va s’arrêter, évacue-t-il. Moi, il me faut toujours des projets, comme ça ma vie ne s’arrête jamais. »

M.L. | Propos recueillis par Audrey CRESPO-MARA