Entre les entreprises et les friches, un nouveau restaurant a ouvert ses portes cet été derrière les briques du bâtiment récemment rénové au 79A rue de la Plaine-des-Bouchers. La Presse, une nouvelle brasserie à l’ambiance chaleureuse accueille désormais jusqu’à 80 couverts à l’intérieur et 40 sur sa terrasse. Grande baie vitrée, cuisine ouverte, meubles en bois massif, chaises molletonnées et – plus atypique – de la vieille taule, des engrenages, des plans, des vis et des ressorts de toutes tailles en guise de décoration.
Rendre hommage au passé industriel du lieu
Ces différents matériaux, récupérés pendant les travaux, sont des clins d’œil au passé du lieu. « Le bâtiment accueillait auparavant le siège administratif de l’ancien fabricant de presses hydrauliques Spriertz. C’est devenu une friche industrielle avant que notre cabinet K & + Architecture Globale ne décide d’y installer ses bureaux », présente Daniel Gasser, l’un des architectes qui a travaillé sur la transformation du lieu.
« Après avoir longtemps été locataire, nous avons eu envie d’accompagner le développement de notre cabinet en ayant nos propres locaux. Cette opportunité s’est présentée, et nous avons inclus dans notre projet la présence d’un restaurant qui pourrait nous permettre de recevoir des clients tout en apportant quelque chose au quartier », décrit l’architecte. Dès le début, la volonté de rendre hommage au passé industriel du lieu est au cœur du projet.
Pour tenir cette nouvelle brasserie, le cabinet s’est tourné vers les frères Alexandre et Maximilien Cabrera, 39 et 37 ans, ainsi que la conjointe de ce dernier, Erika Garcia. « Nous tenons depuis plus de dix ans le restaurant de tapas Iberica , rue de la Douane. Nous avions sympathisé avec ces architectes, car ils étaient des clients réguliers », se remémore Alexandre. « Nous avons eu un vrai coup de cœur pour le local, l’histoire du lieu et le projet, donc nous avons dit oui ! », ajoute Maximilien qui a étudié dans un lycée hôtelier avant de travailler en Corse, en Espagne puis en Angleterre. Si le projet était dans les cartons depuis 2019, il a été ralenti par le Covid et un changement du Plan local d’urbanisme (PLU).
En cuisine : le chef Anthony Lamome, passé par des étoilés
Loin d’être une réplique d’ Iberica , la nouvelle brasserie La Presse propose « une carte dans la lignée des bouillons avec des classiques entièrement faits maisons. Des produits simples, mais de saison et bien travaillés », explique le chef Anthony Lamome. C’est à lui que les gérants ont décidé de confier les rênes de la cuisine. Passionné, il a commencé à étudier la cuisine à 15 ans, puis a travaillé dans plusieurs restaurants étoilés à Dijon, à Paris ou en Suisse. « Cette collaboration est aussi le produit d’une belle rencontre due au hasard », s’amuse Maximilien. Les frangins et le cuisinier ont en effet fait connaissance sur le marché de Noël installé chaque année sur le parvis du Sofitel.
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Si l’emplacement est assez excentré par rapport au centre-ville, l’équipe explique « croire au développement de la Plaine des bouchers ». « En plus de ceux du cabinet d’architecture, nous absorbons beaucoup de salariés des entreprises et usines environnantes qui sont heureux d’avoir une offre supplémentaire de restauration pour le midi », explique Maximilien. Reste à développer une clientèle du soir. « Il faut le temps de se faire connaître, mais nous avons plusieurs atouts comme notre terrasse au calme ou l’accessibilité pour les voitures », conclut-il.
Du fait maison et de saison
Concrètement, que trouve-t-on dans notre assiette ? Des produits frais et bien travaillés avec des sauces et assaisonnements qui mettent le tout en valeur. La viande vient du Boucher bien élevé et une partie des produits frais de L’îlot de la Meinau. Les portions sont très correctes, mais laissent la place aux desserts, à côté desquels il serait triste de passer. Les tartes aux fruits ou le cookie sont à tester. Comme peut le confirmer un coup d’œil jeté dans la cuisine ouverte, tout est entièrement fait maison.
Côté prix, il faut compter 21,90 € pour la formule déjeuner en trois plats. Les plats à la carte se situent entre 14,50 € et 32,50 € avec deux plats végétariens, des grillades et des plats comme un burger, de l’agneau confit ou un ris de veau.