Mathilde Panot, sur le plateau de Télématin lundi 1er septembre 2025. (Capture d’écran France 2)

Mathilde Panot, sur le plateau de Télématin lundi 1er septembre 2025. (Capture d’écran France 2)

POLITIQUE – Elle paraît loin l’alliance des législatives. Alors que les relations entre insoumis et socialistes sont de plus en plus tendues, la probable chute du gouvernement Bayrou à venir ne garantit pas de rabibocher les deux partis. Bien au contraire. Tandis que le Premier secrétaire du PS Olivier Faure avance ses pions vers Matignon, et la présidente du groupe Insoumis à l’Assemblée, Mathilde Panot, lui promet des bâtons dans les roues.

Dans une interview à BFM Politique dimanche 31 août, Olivier Faure a confirmé que les députés socialistes ne voteront pas la confiance à François Bayrou le 8 septembre. Le dirigeant de gauche a aussi réitéré sa volonté de voir les socialistes prendre la suite du gouvernement Bayrou, tout en précisant les périmètres de celui-ci : des socialistes bien sûr, des écologistes et des communistes, mais pas de ministre LFI.

Une promesse qui n’émeut visiblement pas le parti concerné, pas intéressé par un gouvernement autre que le sien, comme l’avait déjà expliqué Jean-Luc Mélenchon lors de son discours aux universités d’été insoumises le 26 août. « Nous ne soutiendrons aucun parti que le nôtre, est-ce que c’est clair ? », avait-il lancé notamment à l’adresse des socialistes. Ce lundi 1er septembre, la cheffe des députés insoumis à l’Assemblée nationale Mathilde Panot va plus loin dans la menace, et place le PS en adversaire.

LFI pour un « programme de rupture »

À la question de censurer un gouvernement dirigé par Olivier Faure, la patronne insoumise assure sur France 2 que ses troupes « n’accorderaient pas de confiance à un gouvernement qui ne porte pas le programme de rupture sur lesquels les socialistes ont été élus ». « Nous ne voulons pas participer à un bricolage qui permet d’une manière ou d’une autre, de continuer une politique macroniste », a-t-elle encore prévenu comme une forme de mise en garde à l’encontre des socialistes.

Si Olivier Faure estime que Jean-Luc Mélenchon « aurait du mal » à expliquer aux Français qu’un gouvernement de gauche serait censuré par La France insoumise, LFI n’y voit visiblement aucune difficulté.