Quatre militantes anti LGV ont été interpellées par les gendarmes dans la nuit du 29 au 30 août 2025 à Saint-Jory (Haute-Garonne) alors qu’elles s’opposaient à l’abattage d’un arbre. Trois d’entre elles comparaissent ce 1er septembre pour dégradations et violences volontaires sur un gendarme.

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Le 29 août 2025, à 5 heures du matin, les gendarmes ont interpellé quatre femmes dans la zone du chantier de la ligne à grande vitesse sur la commune de Saint-Jory au nord de Toulouse. Les quatre militantes, âgées de 25 à 37 ans, tentaient de grimper à un arbre pour s’opposer à son prochain abattage.

Une dizaine de mètres de barbelés disposés autour de l’arbre ont été dégradés. Placées en garde à vue, trois des quatre interpellées ont été déférées devant le parquet de Toulouse le samedi 30 août 2025 en vue de leurs jugements en comparution immédiate le lundi 1er septembre 2025. Deux d’entre elles, qui se trouvaient sous contrôle judiciaire pour des faits similaires, ont été placées en détention provisoire le temps de l’audience.

Il leur est reproché des violences et dégradations en réunion et le refus de se soumettre aux opérations d’identification. Un gendarme a porté plainte pour violences, ainsi que la SNCF, pour dégradations commises sur les barbelés pour un coût de 20.000 euros.

Malgré ces tentatives d’opposition, le chêne a été abattu vers 3 heures du matin ce 1er septembre 2025.

« C’est scandaleux » s’insurge Jean Olivier, le coprésident des amis de la Terre Midi-Pyrénées. 

Ce chêne était plus que centenaire. Il était identifié comme abritant une biodiversité remarquable en centre-ville de Saint-Jory. Il était à 100 mètres de la gare, à cet endroit, le tracé pouvait passer ailleurs.

Jean Olivier, coprésident des amis de la Terre Midi-Pyrénées

Selon l’association environnementale, d’autres arbres situés dans le même secteur autour de Saint-Jory seraient concernés par des abattages. « Nous avons lancé une procédure d’urgence de référé-suspension devant le tribunal administratif de Toulouse pour empêcher ces coupes mais l’audience est prévue le 12 septembre prochain. » détaille Jean Olivier.

Depuis le 30 août, quatre militants se sont perchés dans des arbres pour protester contre le chantier de la future LGV Bordeaux-Toulouse.