Ce dimanche 31 août, pour le premier numéro de la saison de « Sept à huit » diffusé sur TF1, la journaliste Audrey Crespo-Mara recevait le chanteur Florent Pagny.

Dans sa nouvelle propriété en Bourgogne, une ferme fortifiée classée monument historique, l’artiste, accompagné de sa femme Azucena, raconte « sa phase retour aux sources », après des années de combat, suite à un cancer du poumon inopérable diagnostiqué en 2022. Un retour au pays pour l’enfant bourguignon né à Chalon-sur-Saône qui raconte avoir « quitté la région à 10-11 ans », pour passer son adolescence en Haute-Savoie.

Mais ce n’est pas la première fois que Florent Pagny se confie au micro de la journaliste. Cet entretien marque leur quatrième rencontre depuis l’annonce de son cancer en 2022.

Déjà en janvier 2023, celui-ci révélait au public français qu’une nouvelle tumeur était apparue avec des risques de métastases. « Ça fait chier cette histoire, cela ne s’arrête jamais. Il y a toujours quelque chose qui finit par réapparaître. » Il raconte également qu’entre-temps, il a « refait un nouveau traitement, une nouvelle immunothérapie, mais aussi une nouvelle rechute. »

Aujourd’hui en rémission, celui-ci arbore un sourire et se montre plus rassurant. « Là, ça va. Si, deux ans et demi après, je suis en train de te parler comme je te parle et que j’ai la banane comme j’ai et je ne te parle pas de ma coupe, c’est que ça va », arbore-t-il avec une pointe d’humour.

Un nouvel album le 12 septembre prochain

Pour autant, il n’en est pas moins conscient de la gravité de sa maladie « On sait tous que ce truc-là te quitte pas non plus définitivement. Ce n’est pas une bronchite. Des contrôles, je vais encore en avoir pendant une bonne dizaine d’années », confie-t-il. Et quand la journaliste lui demande comment il se sent moralement et physiquement, il aborde la question avec un ton de légèreté. « Regarde, j’ai l’air touché », ironise-t-il.

Il tire même du positif de sa maladie. « Elle a modifié beaucoup de choses dans ma vie et dans ma carrière. » Alors qu’il pouvait mettre un an pour écouler les billets de sa tournée, ceux de sa prochaine sont partis en quatre jours. Une évolution qu’il qualifie non sans ironie du « coup du mort vivant ».

Au sujet de sa voix « baryton Martin », Florent Pagny confesse qu’elle va mieux puisqu’il « ne fume plus ». « Elle s’est clarifiée. J’ai même repris un demi-ton. J’ai une voix qui est revenue à mes 40 ans », confesse celui qui va fêter ses 64 ans le 6 novembre prochain. Une passion pour le chant et une voix qui sont notamment nées à Bonneville en Haute-Savoie, là où il a grandi et où âgé de 13 ans, il a donné ses premiers concerts.

Une vie entre la France et la Patagonie

Ces derniers mois, il a repris le chemin artistique en Patagonie où il a conçu pendant cinq mois son nouvel album « Grandeur nature » qui sortira le 12 septembre prochain. Une création inédite depuis sa maladie.

Un de ses titres, « T’aimer encore », est écrit par le chanteur Vianney et rend notamment hommage à sa femme Azucena, qu’il surnomme « Madame Soussou ». « Depuis 32 ans qu’on est ensemble, elle m’aide depuis le premier jour. Quand tu as la chance de trouver ta moitié, la personne qui te correspond, ton équilibre, qui vient te cadrer aussi, qui te permet aussi des fois de ne pas déraper… », confie-t-il.

Pour clôturer cette interview, Audrey Crespo-Mara termine sur ce que lui réserve son avenir. Qu’il s’écrive en France : « J’aurais toujours des choses à faire à Paris et en France. Je serais toujours vers Montfort-l’Amaury où l’on vit, où j’ai mon activité près de Paris. On aura toujours des week-ends où on pourra venir faire un saut ici. » Ou en Patagonie : « Et dès qu’on aura un moment, à la bonne saison printemps été, on sera à l’hémisphère sud. »